La Banque mondiale a baissé son ancien pronostic de la croissance économique globale. Elle a nommé le principal coupable de la réduction - la crise de dettes de la zone euro. Cette conclusion est confirmée aussi par les principaux politiques de l’UE.
Par exemple, le chef de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a annoncé: «nous nous trouvons dans la zone euro au seuil d’une récession technique». Le terme signifie l'absence de la croissance du PIB pendant deux trimestres.
Le FMI a annoncé l'intention d’augmenter plus de deux fois le fonds anticrise - jusqu'à un trillion de dollars - au cas où il faudra secourir l'Italie et (ou) l'Espagne. Le fonds européen de stabilisation n’a pas assez de moyens pour le soutien des économies aussi grandes. Mais les États-Unis, le Canada, le Japon et la Corée du Sud s’y opposent car, à leur avis, l'Europe est assez riche pour se débrouiller elle-même.
Donc, tout le monde doit donc se préparer à une nouvelle crise financière, comparable avec celle de 2008, comme la Banque Mondiale le prône? Le professeur Iakov Mirkine, le directeur de l'Institut des marchés financiers et de l'économie appliquée de l'Académie Financière, conseille de ne pas s'empresser de se mettre en deuil.
«Les pronostics économiques – c’est quelque chose de très relatif. À la longueur de l'année, les pronostics des principaux instituts des finances changent plus d'une fois en fonction de la conjoncture économique. Les dernières données témoignent de ce que l'activité de l'économie extérieure a commencé à s'améliorer. Nous voyons les données encourageantes sur la réduction du chômage aux États-Unis, ainsi que dans la zone euro. C'est pourquoi il n'est pas exclu, comme cela est arrivé plusieurs fois, la période que tous considèrent comme le fond soit le point d’un nouveau départ.
Certes, cette année sera beaucoup volatile. La liquidité, l'argent ne sont pas une ressource illimitée. Maintenant, nous observons un phénomène intéressant mais extrêmement désagréable, par exemple, pour la Russie. C’est le reflux de la liquidité des marchés en voie de développement, avant tout dans les actifs des États-Unis, dans l'or, sa concentration en Europe. Je veux dire qu'il y a des processus plus fondamentaux, sur leur toile de fond, même le mouvement des instituts fondamentaux comme le FMI, la Banque Mondiale, les mécanismes de stabilisation de la zone euro apparaissent comme des petits bateaux flottant sur la surface. Et il est tout à fait possible que dans deux-trois mois nous oublions le besoin de l'augmentation des fonds anticrises. Nous examinerons d'autres problèmes: les rythmes de la croissance, le fait que la crise est réglée dans ses points les plus sensibles et les projets pour l’avenir. Le passage de la Banque Centrale européenne à la politique de l'allégement monétaire fera un apport décisif dans le règlement des dettes problématiques. Certes, cela augmentera un peu l'inflation dans la zone euro, mais, assurément, cela amènera au règlement de cette crise. Or, l'économie de la zone euro sera secouée, elle se remettra et débouchera vers un point de croissance».
Le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble a appelé à ne pas perdre la tête même sous l'effet des estimations négatives des agences de notation financière au seuil des nouvelles baisses possibles des cotes promises déjà par «Fitch», cette fois. Cette agence menace de gâter la cote de crédit à six autres pays de la zone euro, bien que certains médias européens aient flatté l’agence, l’ayant traité de "thermomètre" fixant la santé des économies. Le seul problème est que ce "thermomètre" ment souvent.
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