samedi 31 mars 2012

Onze millions de pauvres en France, la misère pour les uns l'opulence pour d'autres.


Onze millions de Français dans la pauvreté, à moins de 954 euros par mois, y compris parmi les personnes ayant un travail. C'est le constat inquiétant de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion. Peut-on continuer ainsi ?

La pauvreté concernerait plus de 11 millions de personnes en France révèle l'observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale en se basant sur une vingtaine d'indicateurs datant de 2009.

L'Onpes constate que le taux de pauvreté n'a cessé d'augmenter de 2004 à 2009, passant de 12,6% de la population à 13,5%.

La pauvreté est encore plus marquée chez les familles monoparentales et chez les jeunes de 18 à 24 ans.

Le taux de pauvreté est de à 32% dans les zones urbaines sensibles (ZUS) et un jeune sur deux de moins de 25 ans habitant en zone urbaine sensible est pauvre.

Bien que le milieu rural soit moins touché, le taux de pauvreté y est de 14%, il s'agit principalement de néo-ruraux et de paysans paupérisés.

L'Onpes relève que 7% de la population travaille et se trouve néanmoins en dessous du seuil de 954 euros par mois. Ce phénomène ne fait que s'accentuer. Les plus touchées sont les femmes seules avec enfant, notamment dans les secteur du service à la personne, la restauration, l'agriculture.

Le secrétaire général de l'Onpes, Didier Gelot explique cette augmentation de la pauvreté par notamment la raréfaction des CDI au profit du travail à temps partiel et aux CDD depuis les années 2000. Didier Gelot estime que, sans aides sociales, le taux de pauvreté serait de 20%.

Mais alors comment ne pas s'interroger quand on constate que pas un candidat ne met cette question sur la table. En effet est-il tolérable que des millions de travailleurs soient en état de précarité alors que la finance internationale exhibe sans aucune pudeur sa réussite.

Comment ne pas s'interroger quand on constate que pas un candidat ne fait le moindre lien entre la misère des uns et l'opulence affichée sans retenue par ceux qui nous demandent de faire des efforts et de se serrer la ceinture.
Combattre la misère, la précarité c'est combattre pour un droit fondamental : le droit au travail.

Car le droit au travail est le seul véritable droit sérieux que le travailleur ait dans une société fondée sur l'exploitation. Cependant, ce droit lui est enlevé à chaque instant.
Mais alors comment comprendre que la question des salaires et de l'emploi ne soient pas au centre de tous les débats.

Notes :
L'HEURE APPROCHE

jeudi 29 mars 2012

Avec la crise, les Français font la chasse au gaspillage


Les Français font de plus en plus le choix de la consommation durable. Avec la crise, leur nouveau credo est "consommer moins mais consommer mieux". L'année 2012 démarre d'ailleurs dans la morosité sur le front de la consommation. Les Français ont réduit leurs dépenses de 0,4% en janvier, a annoncé l'Insee mardi. Et ce, malgré les soldes. Selon un récent sondage Ifop², le relèvement des salaires et du pouvoir d'achat est une préoccupation prioritaire pour 58% des Français (+ 7 points par rapport à août 2011) dans le contexte de l'élection présidentielle. Outre ces inquiétudes, les idéaux de consommation aux accents écologiques trouvent un nouvel écho en ces temps de crise. Petit tour d'horizon des dernières tendances en matière de chasse au gaspillage.

Plus de 11 millions de Français en situation de pauvreté ou d'exclusion


Plus de 11 millions de Français sont touchés par la pauvreté ou l'exclusion, souligne un rapport publié jeudi, qui observe que la pauvreté sous toutes ses formes a augmenté en France depuis le milieu des années 2000.

Même si la France avait d'abord "plutôt bien résisté" à la crise 2008-2009, ses conséquences sont "lourdes, multiples et échelonnées dans le temps", souligne l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes) dans son rapport 2011-2012, qui a compilé et commenté une vingtaine d'indicateurs.

En 2009 (dernière année disponible), 11,2 millions de personnes étaient touchées soit par la "pauvreté monétaire", soit par "des privations matérielles sévères" soit par une "très faible intensité de travail", trois critères définis et mesurés par la Commission européenne.

Parmi elles, 700.000 personnes cumulaient les trois indicateurs.

Si l'on considère les données de l'Insee, le taux de "pauvreté monétaire" 2009 retrouvait son niveau de 2000, à 13,5% de la population, après un "point bas à 12,6%" en 2004, rappelle le rapport.

8,2 millions de personnes vivaient ainsi en 2009 avec moins de 60% du niveau de vie médian, soit 954 euros.

L'Onpes insiste aussi sur "la grande pauvreté" (40% du revenu médian) dont la hausse est "lente et progressive (et) difficilement enrayée par notre système de protection sociale" : près de deux millions de personnes vivaient en 2009 avec moins de 640 euros par mois, soit 3,3% de la population.

Un taux "en nette progression (depuis) 2005, et sensiblement plus élevé qu'au cours de la première partie de la décennie" (2,7% en 2000; 2,5% en 2004; 3,2% en 2005).

Ce mouvement de remontée de la pauvreté, accentué par la crise de 2008, avait donc débuté dès le milieu des années 2000, "en lien, selon l'Onpes, avec la hausse généralisée des inégalités de revenus aux deux extrêmes de la distribution" des richesses.

L'Onpes attire l'attention sur des publics particulièrement vulnérables: les familles monoparentales (près de 30% de pauvres), les jeunes (22,5%) ou les femmes âgées (environ 15%).

L'instance officielle constate aussi que "disposer d'un emploi n'est plus une condition suffisante pour franchir le seuil de pauvreté", tant l'emploi s'est raréfié et précarisé (chômage, CDD, intérim, temps partiel).

Source: 20minutes

lundi 26 mars 2012

Le gouvernement conservateur britannique va supprimer 900 000 emplois publics en 5 ans tout en baissant les impôts des grandes entreprises et des plus riches



La semaine dernière, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures iniques, en particulier la baisse de la tranche la plus élevée de l'impôt sur le revenu de 50 à 45%, et la baisse de l'impôt sur les sociétés de 26 à 24% d'abord, puis à 22% en 2015. L'austérité pour les salariés, le jackpot pour le capital !

1 million d'emplois publics en moins d'ici 2015, 1 million de chômeurs en plus depuis 2008

Le chômage, officiellement à 8,4%, est au plus haut depuis 1995. Le pays compte 1 million de chômeurs en plus depuis le début de la crise, en 2008.

La « hache » des conservateurs et des libéraux-démocrates pour découper dans les dépenses publiques n'a pas fini son travail. Selon l'Institut d'analyse économique CIPD, les réductions budgétaires du gouvernement prévoient 880 000 suppressions d'emplois en cinq ans, dont 700 000 d'ici 2015.

Le plan d'austérité dévoilé en 2010 par le premier ministre David Cameron prévoyait une baisse de 25% en moyenne du budget des diverses administrations publiques, le gel des salaires des fonctionnaires britanniques ainsi que l'ouverture au capital privé de la Poste (Royal Mail), du TGV britannique et la fin de la privatisation de la santé.

Le gouvernement avait annoncé d'abord la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires d'ici 2015, il en a déjà supprimé 380 000 en deux ans selon le syndicat de la fonction publique GMB. Et il met désormais le cap sur le million (1,2 million sur la période 2010-2017) si on suit les chiffres du CIPD.

Selon le syndicaliste du GMB Paul Kenny « ces chiffres en disent long sur les raisons de la hausse du chômage en Grande-Bretagne depuis la dernière élection. Le gouvernement a mis les gens dehors et le privé n'a pas compensé le carnage ».

Car le discours officiel du gouvernement qui prétend supprimer 1 million d'emplois publics pour les remplacer par autant de privés ne tient pas la route.
 
Mais les chiffres masquent un sous-emploi généralisé puisque 26,2% des salariés britanniques travaillent à temps partiel. Ils occultent également la situation désastreuse de l'emploi chez les jeunes, avec un taux de chômage de 22,5% chez les 18-25 ans. Un chômeur sur trois en Grande-Bretagne a moins de 25 ans.

Les travaillistes approuvent la politique d'austérité, les syndicats (TUC) ne s'opposent pas

Face à cette attaque sans précédent contre le monde du travail, l'opposition travailliste a le mérite de s'opposer avec une grande discrétion. En réalité, elle approuve même le « coup de hache ». Héritiers du « New Labour » de Tony Blair, qui avait continué la politique de casse sociale de Thatcher, les travaillistes acquiescent.
En janvier dernier, le leader du Labour, Ed Miliband, avait défendu les coupes dans le secteur public et appelé les récalcitrants à se montrer « réaliste » quand il s'agit de prendre des « décisions difficiles ». Il avait déclenché la colère des syndicats de la fonction publique, sentis trahis par celui qui est censé représenter l'aile-gauche du Parti travailliste.

Il ne faut pas oublier qu'en 2010, le candidat Gordon Brown ne promettait face à Cameron qu'une « alter-austérité » : 20% de baisse des budgets au lieu de 25%, 450 000 fonctionnaires en moins au lieu de 750 000, 45 milliards d'économies au lieu des 70 prévus par les conservateurs.

Du côté du mouvement syndical, les syndicats de fonctionnaires PCS et GMB ont exprimé leur opposition nette. Toutefois, le secrétaire du Trade Union Congress-TUC, la fédération unitaire des syndicats britanniques, s'est révélé plus collaboratif avec le gouvernement.

Brendan Barber a lancé un appel au ministre des Finances George Osborne pour corriger l'austérité : « Au lieu d'insister dans des coupes auto-destructrices, le ministre des Finances devrait faire ce qui est bon pour l'économie, créer des emplois et pousser les entreprises à investir plus ».

« Il faut des nouvelles mesures audacieuses, comme des crédits pour l'emploi des jeunes et la sécurité de l'emploi aideront les jeunes à trouver un emploi. Il faut un système fiscal qui récompense l'investissement, plutôt que de gaver la City, qui aide à créer de la croissance et des emplois dans l'économie réelle ».

Un discours réformiste assumé, mais pas de mobilisation envisagée et encore moins de grèves de la part du TUC. Pourtant, les conditions existent au Royaume-Uni pour une mobilisation de grande ampleur.

En mars 2011, 800 000 travailleurs étaient descendus dans les rues de Londres pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement, et les coupes dans le public. La TUC n'avait alors donné aucune perspective au mouvement, laissant le gouvernement et le patronat reprendre la main.

POURQUOI LE VÉNÉZUELA A CLAQUÉ LA PORTE DU CIRDI


L’agression furtive des USA, directe ou par institutions interposées

Machiavel explique, dans son "Discours sur la Première Décade de Tite-Live", que “l’Etat qui devient libre se fait des ennemis”. Quelques Etats d’Amérique Latine, dont le Vénézuela, s’efforcent, depuis peu, de retrouver leurs libertés face à l’emprise des Etats Unis. Le pays vient de franchir un nouveau pas, sur les chemins de la liberté, en sortant du Centre International de Règlement des Différends liés à l’Investissement, émanation de la Banque Mondiale.

Les Etats-Unis ont généralisé, en Amérique Latine, une méthode de domination qui leur a bien réussi en Europe : intégrer des pays au sein de zones de libre-échange où ils leur imposent une dogmatique en trois points. Premier commandement, le libre-échange est obligatoirement associé à la gouvernance démocratique. Deuxième, les dimensions des pays et leurs niveaux de développement n’ont aucune importance. Troisième, l’accord signé avec les pays est toujours très étendu et très contraignant. Très rapidement, il en résulte une double asymétrie qui est le but recherché : entre les Etats-Unis et leurs “partenaires” commerciaux ; entre les entreprises américaines et les autres.

Des Etats d’Amérique Latine quittent le Cirdi

Les accords voulus par les Etats-Unis sont toujours normatifs et politiques. Ils imposent des réformes sur les politiques publiques et, en particulier, modifient les rapports entre les pouvoirs politiques et les intérêts privés. Leurs accords visent à étendre aux pays-cibles (en pratique cela leur est imposé) tout ce qui est bon pour l’Amérique. Et leur discours insiste sur la nécessaire séparation entre la société civile et la société politique, sur la merveilleuse autonomie du marché qui résout tout avec sa main invisible. Les négociations commerciales arriment donc les Etats à l’économie des USA à travers la promotion du principe concurrentiel comme unique voie d’intégration. Le critère de la nationalité doit disparaître de tous les domaines de la vie, tant dans le commerce que dans celui des investissements ou de la concurrence.

Un libre échange faussement égalitaire

Le projet de zone de libre-échange des Amériques insiste tout particulièrement sur la protection des droits des investisseurs et détaille les procédures de règlement des différends. Il stipule que tout investisseur privé a le droit de poursuivre toute partie contractante et de faire appel aux mécanismes d’arbitrage internationaux, dont la convention CIRDI. Il en résulte que, depuis le début des années 1990, un investisseur américain peut poursuivre un Etat qui applique une politique de préférence nationale, que ce soit dans le choix des pays fournisseurs ou pour le recrutement de personnel ou encore si ce pays filtre les mouvements de capitaux et les transferts de profits et autres revenus.

L’arasement des pays est donc la norme de ce type de projets et les investisseurs américains aplatissent toute culture, détruisent toute communauté, tuent toute vie. Les Etats-Unis veulent s’approprier ce qui les intéresse et détruire leurs concurrents sans qu’il y ait de règles qui s’appliqueraient à leurs propres entreprises. Les normes qu’ils imposent, qu’elles soient comptables ou liées à l’information des actionnaires, de même que la méthode de supervision des marchés, sortent directement des officines privées anglo-saxonnes et n’ont que dédain pour les Etats.

Peu à peu les Etats signataires sont enfermés dans une contradiction mortelle. Ils devraient veiller sur leur peuple, en favorisant leurs entreprises mais, en même temps, se voient imposer la nécessité de garantir le libre-échange et la concurrence étrangère sur leurs marchés. Un triangle d’impossibilités, bien connu en économie internationale, en résulte, entre l’autonomie des marchés, la souveraineté des Etats et la coopération.

Face à cette situation, on sait qu’en Europe les autorités politiques ont baissé pavillon, acceptant que les acteurs publics perdent leur autonomie en faveur du droit supranational des organisations économiques globalitaires et des mécanismes d’arbitrage contrôlés par ces mêmes institutions supranationales. 

Dans le cas du Vénézuela, nous venons d’assister à un refus d’être un autre dindon de la farce, un refus de l’asymétrie permanente et systématique en faveur des firmes multinationales et de la destruction corrélative de ses propres structures économiques nationales.

Rôle de la corruption dans les affaires mondiales

Les obsessions totalitaires des Etats-Unis ont été clairement exprimées en l’an 2000, dans un article de Robert Bruce Zoellick (aujourd’hui président de la Banque Mondiale après avoir fait un détour chez Goldman Sachs) publié par la revue Foreign Affairs : tout pour le secteur privé ainsi que la création de réseaux d’alliances gravitant autour des USA. Or, peu à peu, émerge la face cachée du choix de ces clauses d’arbitrage des différents. Ne serait-ce pas la corruption, qui est déjà la norme dans toutes les instances internationales ?

Prenons l’exemple de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui semble être totalement tombée entre les mains du lobby pharmaceutique. L’Union Européenne est elle-même particulièrement corrompue puisque 210 députés avaient demandé de créer une commission pour comprendre les dysfonctionnements liés à la gestion de la crise de la grippe A H1N1. Or, la conférence des présidents a opposé un refus catégorique.

Le Tribunal Pénal International, ainsi que l’a clairement affirmé et expliqué maître Jacques Vergés, est lui aussi une institution illégale, qui a été instauré par le Conseil de Sécurité pourtant dénué de tout pouvoir judiciaire. De plus, ce tribunal n’a pas de loi, pas de code de procédure, admet des témoins masqués, etc.

L’ONU enfin n’est pas très claire. Dans une lettre ouverte publiée par la presse libanaise (reproduite récemment dans nos pages), le penseur arabe, Hassan Hamade, a interpellé M. Ban Ki-Moon, le secrétaire général, le traitant, avec d’autres collaborateurs, de voyous.

En quittant le CIRDI, évidemment dénigré par la partie américaine, le Vénezuela préserve d’abord ses intérêts et ne changera rien à ce système d’ensemble. Mais il témoigne pour ceux qui veulent bien entendre : les citoyens du monde.

Auran Derien

Les banquiers internationaux aiguisent leurs couteaux avant de se mettre à table


Une bonne nouvelle… : pour les analystes de Lloyds Bank, “les risques en provenance d’Europe se sont considérablement amoindris depuis l’approbation du deuxième plan d’aide à la Grèce, mais les marchés restent plutôt prudents”. Il y a quelques jours, le Fonds monétaire international (FMI) a avalisé un nouveau programme d’assistance de 28 milliards d’euros pour la Grèce, quelques jours après l’approbation par les ministres des Finances de la zone euro d’un nouveau plan d’aide publique européen de 130 milliards d’euros.
Toutefois, les analystes de plusieurs banques font état de quelques inquiétudes pour certains pays européens. Ils sont tout particulièrement attentifs à la situation en Espagne, en Italie et au Portugal, dont les finances publiques demeurent source d’inquiétude. Pour Valentin Marinov, analyste de CitiFX, “il faudra des preuves tangibles de résistance économique et de l’avancée des réformes dans les pays de la périphérie de la zone euro” pour rassurer les investisseurs et les pousser à acheter de la dette souveraine. En fait, d’aucuns signalent ce que nous écrivions sur le fait d’informations confidentielles de source directe de marchés, à savoir : beaucoup de capitaux sortent de la zone européenne et cela est de mauvais augure pour un mouvement de reprise durable de l’euro.
Un témoignage sur l’Espagne et le Portugal
Voici le témoignage d’un lecteur du blog qui montre le monde réel, après avoir traversé l’Espagne et passé quelques jours au Portugal.
« Le spectacle continue et malheureusement rien ne semble vouloir s’arranger. Si je prends la parole c’est pour vous faire part d’une petite expérience que j’ai faite au début du mois : traverser l’Espagne et passer quelques jours au Portugal auprès de membres de ma famille ; J’ai donc pu prendre la température…
- En Espagne (milieu rural, Castilla y Leon) j’ai trouvé pas mal de résignation, surtout les gens suivent avec consternation et défaitisme. Je n’ai perçu aucun espoir et pas mal d’inquiétude. Système D à tous les étages.
- Au Portugal, les fonctionnaires ont perdu leurs 13 et 14ème mois de salaire, chômage de longue durée même pour des gens très formés, salaires ridicules et travail au noir qui se généralise pour éviter les charges sociales. Ils tiennent en cumulant les petits boulots et on remarque même un retour à la terre. (Les enseignants vendent des pizzas le week-end ; des  militaires vont labourer les champs en désuétude pour y planter des pommes de terre). J’ai senti la population en colère, pas mal sont d’accord avec le fait que c’est le retour de la dictature et de la misère, leurs espoirs se focalisent sur leur armée et sur l’émigration vers les anciennes colonies.
En France nous sommes encore épargnés, jusqu’à quand ? »
Que nous réserve la marionnette placée à la tête de la Fed ?
Dans le prochain numéro de fin de mois, nous verrons que les indices s’accumulent sur le fait que M. Draghi, le pion de Goldman Sachs, ressemble bien au terroriste potentiel dissimulé par la Haute finance de Wall Street pour faire sauter la BCE. Nous en profitons pour remercier la source financière américaine qui nous a donné les éléments abordés dans le cadre de la lettreconfidentielle (251 – 31.03.2012). Et comme par hasard, tandis que M. Draghi fragilise énormément la BCE en créant de l’argent à partir de rien, pour des banques qui continuent à spéculer sans prêter aux entreprises, autrement dit, qui asphyxient l’économie réelle, on pourrait assister à un changement de braquet aux Etats-Unis. Surveillons les taux longs…
On attend avec intérêt les prochaines interventions des dirigeants des banques centrales régionales américaines. Se fondant sur ce que rapportent des sources au sein de grosses banques de Wall Street, un retournement de la politique monétaire américaine ne doit pas être négligé. Y aura-t-il un frein aux injections de liquidités de la banque centrale américaine ? Bernanke a-t-il reçu des consignes de ses maîtres ? On pourrait peut-être avoir un début de réponse en apprenant dans quelle devise sont transformées les dizaines de millions d’euros qui quittent la zone euro.

mercredi 14 mars 2012

Les BRICS sur le point de lâcher le dollar


Les tentatives des pays BRICS à réduire l'utilisation du dollar sont tout à fait fondées et ne portent pas de risques importants, considèrent les experts russes. Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud ont l'intention non seulement de réduire la part de la monnaie américaine dans leurs transactions, mais ils veulent aussi passer à un système de crédits mutuels en monnaies nationales.L'accord entre les membres du groupe pourrait être signé lors du prochain sommet à New Delhi, le 29 mars prochain. Les experts notent que le refus des transactions en dollars deviendra une étape importante du point de vue de développement des pays BRICS.
C'est la Chine qui est l'initiateur de ce genre de «retrait» de la monnaie américaine. Car Pékin qui est à l'heure actuelle le plus grand détenteur des réserves en dollars. Et l'Empire du Milieu tente de réduire les risques potentiels associés à la position de l'économie américaine. La dette nationale des Etats-Unis a déjà dépassé 15 trillions de dollars, et la monnaie en soi était émise de façon presque incontrôlable au cours de ces dernières années. Dans ce contexte, l'initiative de Pékin est tout à fait compréhensible et logique, explique l'économiste Alexandre Ossine dans un entretien à Voix de la Russie.
«En fait, la Chine, déclare que l'économie actuelle est inefficace, et crée des risques. Le pays possède actuellement 3 trillons de dollars de réserves. Et il ne veut pas les perdre instantanément, sans créer de «coussin de sécurité». La Chine crée un nouveau mécanisme, et notamment un système d'interaction avec des importateurs alternatifs de sa production, et les pays qui lui fournissent des matières premières. Pékin mène aussi des actions dans la sphère politique et économique, en tentant de renforcer les structures du monde économique multipolaire. Et c'est une situation tout à fait normale».
Il y a à peine un an, lors du sommet des pays BRICS dans la ville chinoise de Sanya, les participants ont signé un accord-cadre, qui prévoit le passage vers des paiements réciproques et des crédits en monnaies nationales des cinq pays. La Banque centrale de Chine a même affirmé qu'elle compte débloquer un fonds spécial de 10 milliards de yuans. La banque centrale de Russie a également accepté de financer ce projet. Le document, qui pourrait être signé à New Delhi à la fin de mars 2012, fera donc démarrer le processus, prédisent les experts. La seule question, ce sont les risques. Et là, les estimations divergent. Pour la Russie, les conséquences de cette mesure seront les plus difficiles à prévoir, estime le directeur de l'Institut de la stratégie nationale Nikita Kritchevski.
«Il y a une nécessité pour ces pays d'approfondir mutuellement les liens commerciaux et économiques. Mais en même temps, une grande partie des marchés des matières premières font traditionnellement leurs échanges en dollars. Et toutes les tentatives de refuser l'utilisation du dollar en tant que moyen de paiement universel pour un produit particulier seront infructueuses. Mais les exportations russes vers les pays BRICS ne se limitent pas uniquement aux matières premières. Lors des transactions pour d'autres catégories de marchandises, je n'exclue pas que Moscou puisse passer au règlement en monnaie nationale avec ses partenaires. Mais d'autre part, une question se pose: que faire avec ses monnaies par la suite?»
Car jusqu'à présent, les monnaies des BRICS n'étaient pas librement convertibles. Et d'ailleurs, le yuan chinois est relié au dollar. Cependant, Moscou et Pékin ont affirmé que la question de la convertibilité pourrait être résolue déjà dans un avenir proche. Et les pays travaillent activement dans ce sens. Pékin négocie avec ses voisins de l'Asie du Sud-est et leur fournit des crédits. Quant à la part des transactions en roubles russes dans la CEI, elle a déjà dépassé 50%. Et dans les zones frontalières, les deux pays mènent les transactions commerciales en yuans et en roubles.
«Le fait que les pays BRICS réduisent les volumes d'échange en dollars, c'est une étape logique, une décision qui permettra de stabiliser l'économie mondiale et les économies intérieures des pays», estime l'économiste Roman Andreev. «D'ailleurs, nous étions les premiers en Russie à introduire un panier à deux devises lors des calculs des transactions. Nos réserves internationales sont stockées avec les deux monnaies, ce qui est tout à fait avantageux. Car les réserves de change ne sont pas aussi affectées par les mouvements des taux de change de la paire euro-dollar».
Les experts sont d'accord qu'il est encore tôt de parler du passage intégral en monnaies nationales pour les échanges commerciaux et les crédits entre les pays BRICS. Car les structures d'exportation, et leurs orientations sont différentes selon les pays. Ce sont les Etats-Unis, qui restent pour l'instant le principal partenaire de Pékin, et pour Moscou - c'est toujours l'Union européenne. Toutefois, des mesures concrètes pour consolider les BRICS ont déjà été réalisées. Ainsi, la Russie est en train de promouvoir de plus en plus activement ses intérêts économiques dans la région Asie-Pacifique, et la Chine travaille avec l'Afrique depuis plusieurs années, collaborant notamment avec des compagnies sud-africaines. 

Polina Tchernitsa

lundi 12 mars 2012

La Grèce n'a plus que 36,1 % de sa population qui travaille !


Wolf Richer a écrit sur Testosteronpit.com que "dans le centre d'Athènes 29,6% des commerces ont fermé, contre 24,4% en août; au Pirée 27,3% en hausse de 10 points depuis mars. Toute la région de l'Attique a perdu 25,6% de ses boutiques ... l'économie grecque a rétréci de 20% de 2008 ... le chômage a explosé, 41% de hausse par rapport a l'an passé, 1.033.507 personnes n'avaient pas de travail, seulement 3.899.319 personnes ont un un, soit 36,1% d'une population entière de 10,8 millions! ... aucun pays ne peut servir sa dette quand seulement 36,1% de la population travaille". La baisse des revenus fiscaux va avec la montée en puissance du chômage et la fermeture des entreprises... Et ce n'est pas près de s'améliorer. Et si jamais les Européens décident de bouder la Grèce pendant l'été, alors "il y aura un autre défaut de paiement" dit Richer. Obligatoire. Le taux sur le BdT 1 an a franchi les 1000% (mille) !!!

vendredi 9 mars 2012

On ment sur les Grecs aujourd'hui, on mentira sur vous demain...


Les médias nous mentent sur les Grecs. Comment ? En recopiant sans aucune analyse critique ce cliché de Merkel et Sarkozy : « Les Grecs ont vécu au-dessus de leurs moyens ». Double manip : 1. « Les » Grecs, ça n'existe pas. 2. Les donneurs de leçons sont en réalité les coupables. 

Manip n° 1. Parler des Grecs en général comme si c'était une seule catégorie, une seule classe. En cachant les faits suivants : 1. Les armateurs grecs, multimilliardaires contrôlant 16% de la flotte mondiale, ne paient jamais aucun impôt et l'U.E. n'y touche pas. 2. L'Eglise orthodoxe, principale propriétaire de terres et de richesses touristiques du pays, a également échappé aux impôts. L'U.E. n'en dit rien. 3. Selon le commissaire UE Bolkestein, « une grande partie de la population grecque est paresseuse ». De même, selon Merkel, les Grecs prendraient trop de vacances et partiraient trop tôt à la pension (déclaré à Meschede, le 17 mai 2011). Ouh, la menteuse ! Les Grecs ont sept jours de vacances de moins que les Allemands. Et ils arrêtent de travailler en moyenne à 61,9 ans, soit un mois plus tard qu'en Allemagne. Conclusion : « Les Grecs » se divisent en deux. Les Grecs comme vous et moi. L'UE veut leur imposer des salaires de 650 - 800 euros par mois, des pensions de 450 € et des hausses de taxes. Tout profit pour l'autre sorte de Grecs, les 1%, qui gagneront encore plus de milliards, et les planqueront à Londres, à Berlin ou dans les paradis fiscaux. 

Manip n° 2. Merkel et Sarko se présentent en généreux humanitaires soucieux de sauver les Grecs. C'est le coup du pompier pyromane. Qui a, en été 2009, au plus fort de la crise, forcé le gouvernement grec à débourser 2,5 milliards € pour six frégates françaises ? Sarkozy. Qui leur a fourgué six sous-marins pour 5 milliards € ? Merkel. Ajoutez 400 millions pour quinze hélicoptères de combat du franco-allemand EADS, et vous arrivez à 7,9 milliards € gaspillés ! Alors que la Grèce occupe déjà la cinquième place au palmarès mondial des plus grands acheteurs d'armes conventionnelles. Merci l'Otan ! 

On parle de la « corruption grecque ». Fort bien. Que va faire l'UE contre Siemens qui a distribué des pots-de-vin à tour de bras pour acquérir une position de monopole aux Jeux olympiques d'Athènes de 2004 ? 

Autre silence complice. Qui a truqué les comptes de la Grèce pendant dix ans afin qu'elle puisse entrer dans l'euro ? Les banquiers de Goldman Sachs. Qui vient-on de placer à la tête de la Banque Centrale Européenne ? Mario Draghi, vice-président de Goldman Sachs durant ces manipulations comptables ! 

Comme dans tout grand conflit, la question clé est : à qui profite le crime ? Le « plan de sauvetage » de la Grèce vise en réalité des objectifs cachés 1. Les Grecs d'en bas se serreront la ceinture pour rembourser aux banques franco-allemandes une dette qui n'a profité qu'aux Grecs d'en haut. 2. On va privatiser au maximum pour obliger la Grèce à céder les morceaux intéressants de son économie : eau, gaz, télécoms, port, aéroports, Loterie nationale, armements... 3. Nous contribuables européens, allons payer « un plan de sauvetage » afin que les banquiers ne perdent pas un sou sur leurs prêts frauduleux et malhonnêtes. 

En quoi ça vous concerne ? C'est très simple. Si on réussit (mais il y a là-bas une fameuse résistance), si on réussit à faire travailler les Grecs pour des cacahuètes, on viendra vous dire : « Tu veux garder un boulot, ? Il va falloir être compétitif face aux Grecs ! » Pigé ? 

Voilà ce que j'ai appris - et d'autres choses encore - en découvrant cette semaine l'excellent « Comment osent-ils ? », de Peter Mertens. Sous-titre : La crise, l'euro et le grand hold-up. Ce livre est depuis plusieurs semaines numéro un des ventes en Flandre, et voici que sort la traduction française. Investig'Action publie en exclusivité le chapitre Grèce d'où j'ai tiré ces infos surprenantes. Les autres chapitres analysent le pseudo « miracle allemand », le programme de Sarkozy, le retour du nationalisme, les problèmes de la Belgique et la nécessité de développer les débats de société. Un livre passionnant, que je trouve indispensable pour quiconque va subir la crise... L'économie, ça n'est pas compliqué en fait, et c'est trop important pour la laisser aux mains des soi-disant « spécialistes » qui ont fait faillite.

Michel Collon

vendredi 2 mars 2012

Embargo anti iranien : le prix de l'essence flambe même en Israel !


Selon Goldman Sachs les réserves de l’OPEC « atteignent des niveaux dangereusement bas ». La croissance économique mondiale reprend un peu mais la vulnérabilité du marché mondial du pétrole risque de tout compromettre en 2012. Le gouvernement Netanyahou qui mène la charge de l’embargo sur le pétrole iranien en faisant du chantage à une attaque militaire a du se résoudre à baisser la taxe sur l’essence 3 fois en un an pour palier la hausse à la pompe à Tel Aviv.

L’Arabie Saoudite s’est vantée en affirmant pouvoir remplacer le pétrole iranien, un coup de bluff pour aider le Congrés US à voter de nouvelles sanctions plus contraignantes contre l’Iran.L’état des réserves mondiales de pétrole se reflète dans la différence de prix entre les prix du brut immédiatement disponible à la livraison et les contrats pour des livraisons à long terme. En Février le prix du brut a augmenté de + 7 $ le baril soit 118 $. Le 15 Février il a même atteint 120 $.

L’embargo initié par les US sous pression des Juifs Sionistes et également adopté par les pays de l’UE serviles a pour effet côté iranien de neutraliser les effets de cet embargo à cause de la flambée des prix du pétrole sur le marché international.Car ce n’est pas seulement l’approvisionnement en provenance des pays du Golfe qui est en cause mais également celui venant d’Afrique.

L’ingérence des US qui cherchent à maintenir leur hégémonie mondiale par la force et celle de leurs sous traitants les dictatures monarchiques du Golfe telle l’Arabie Saoudite le Qatar ont un impact désastreux sur la production mondiale de brut.Les US et l’OTAN en armant et aidant logistiquement des «rebelles» au Soudan ont provoqué - avec l’aide de l’ONU et ses «interventions humanitaires» - la partition du pays en deux. Actuellement le Sud Soudan d’où est extrait le pétrole est en conflit avec le Nord Soudan qui dispose des débouchés maritimes pour le transport du brut exporté et réclame sa part du gâteau pour le transit du pétrole sur son territoire.

Conséquence le marché pétrolier mondial se retrouve avec 300 000 barils de brut en moins par jour. De même lors de l’invasion américaine de l’Irak la plupart des installations pétrolières pipelines inclus ont été sérieusement endommagées et actuellement la production pétrolière et les capacités de raffinage de l’Irak sont à peine à 50% de ce qu’elles étaient sous Saddam Hussein avant l’occupation américaine.

Au Yémen les interventions militaires américaines et saoudiennes le soutien à l’ancien régime et la guerre civile provoquée par une contre révolution USOUD bloquant les aspirations démocratiques du peuple yéménite et des grèves à répétition liées à cette ingérence flagrante ont provoqué l’arrêt quasi-total de l’exploitation du pétrole à Masila.

En Syrie les sanctions imposées par les pays occidentaux sur l’exportation du pétrole syrien ont contribué à réduire le flot de pétrole sur le marché mondial.En Libye après la chute de Kadhafi les conquérants US/OTAN se sont précipités sur le brut libyen parfois même sans le payer comme «contribution à leur effort de guerre». Mais leur butin n’est pas à la hauteur de leurs attentes car la production de pétrole libyen reste bien en dessous de ce qu’elle était avant la guerre contre la Libye de Kadhafi.

Selon les calculs de Barclay’s Bank les violences sociales au Yémen au Soudan et en Syrie coûtent à eux seuls 1million de barils de brut par jour soit 1% de l’approvisionnement mondial quotidien. De même la production de pétrole en Mer du Nord décline.

Dans un contexte de récession économique orchestrée par les banquiers spéculateurs et les politiciens corrompus à leur service l‘embargo sur le pétrole iranien prive l’UE de 600 000 barils par jour. Si l’Iran contraint forcé devait cesser d’exporter son pétrole le marché mondial du pétrole se retrouverait avec 1.6 millions de barils en moins par jour.

Avec de telles perspectives, pas étonnant que les spéculations aillent bon train et que les prix à la pompe continuent de grimper…Même en Israël

Pour minimiser l’envolée du prix de l’essence à la pompe, Netanyahou- qui s’apprête à se rendre à Washington pour exiger encore plus de sanctions contre l’Iran- vient de baisser la taxe sur l’essence pour calmer les protestations des consommateurs israéliens dont la grogne c’était déjà manifestée l’année dernière dans les rues. C’est la troisième fois en un an que Netanyahou baisse cette taxe sur l’essence. Le prix de l’essence a augmenté de 9% depuis le début de l’année 53% du prix à la pompe représentant des taxes.

En France aucune mesure sérieuse n’a été prise pour enrayer cette flambée du prix de l’essence à la pompe.L'UMPS en oeuvrant fébrilement pour cet embargo du pétrole iranien obéit au régime juif sioniste en matière de politique étrangère au détriment de l’intérêt général de la France et des Français.

Mireille Delmarre