mercredi 29 février 2012

La consommation des ménages français en baisse de 0,4% en janvier 29/


Les dépenses de consommation des ménages français en biens ont reculé de 0,4% en volume en janvier, après avoir baissé de 0,2% (chiffre révisé de +0,5 point) en décembre, a annoncé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Ce nouveau recul de la consommation des ménages, principal moteur de la croissance en France, est imputable au repli des dépenses en biens fabriqués et plus particulièrement à celui des achats d'automobiles, a précisé l'Insee dans un communiqué.

mardi 28 février 2012

BCE face à la crise dans la zone euro

IRIB-Depuis le déclenchement de la crise économique dans la zone euro, a banque centrale européenne (BCE) est sous les pressions politiques pour règler les problèmes financiers et dégager les pays de la zone du cloaque où ils se sont enlisés.

Pour empêcher la perte de crédibilité des banques dans la zone euro, une mise aux enchères sur trois ans a été décidée pour eux, a déclaré le président de la BCE, Mario Dragui. Afin de préserver la crédibilité des banques de cette zone, dans la conjoncture actuelle, la BCE, a annoncé, décembre dernier, dans un acte sans précédent, qu’elle octroierait des prêts à de bas intérêts (1%) aux banques, à la suite duquel 523 banques ont emprunté 489 milliards 200 mille euros.

Google+ patine face à Facebook



Les utilisateurs du nouveau réseau social de Google y passe trois minutes par mois contre 6 à 7 heures pour le site de Mark Zuckerberg, selon le Wall Street Journal. Le nombre d'inscription à Google+ progresse, mais le site ressemble toujours à une « ville fantôme » selon le quotidien américain.

vendredi 24 février 2012

Bruxelles annonce la récession, en zone euro


La zone euro replongera, dans le rouge, en 2012, d'après la Commission européenne. En France, la croissance serait de 0,4%. La récession frappe, à nouveau, les pays de l'euro, pour la seconde fois, en trois ans. La zone monétaire verra son PIB se contracter de 0,3%, en 2012, d'après des prévisions de la Commission européenne, qui ne paraissent épargner que les deux plus grosses économies: la France et l'Allemagne. La révision, en baisse - Bruxelles tablait, encore, à l'automne, sur une hausse de l'activité de 0,5% - s'étend à l'ensemble de l'Union européenne. La France échappe au retournement avec un pronostic de croissance de 0,4%, à peu près en ligne avec les dernières prévisions du gouvernement Fillon (+ 0,5%).

IRIB

dimanche 19 février 2012

L'Iran cesse ses ventes de pétrole à la France et au Royaume-Uni 19/

L'Iran a cessé de vendre du pétrole aux compagnies pétrolières françaises et britanniques, a déclaré dimanche le porte-parole du ministère iranien du Pétrole, Alireza Nikzad, cité par le site officiel du ministère. "Les ventes de pétrole aux compagnies britanniques et françaises ont cessé", a déclaré M. Nikzad.

samedi 18 février 2012

147 sociétés dirigent le monde


Alors que les manifestations contre le pouvoir financier balayent le monde, la science pourrait avoir confirmé les pires craintes des manifestants. Une analyse des relations entre les 43 000 sociétés transnationales a identifié un groupe relativement restreint d’entreprises, principalement des banques, avec un pouvoir disproportionné sur l’économie mondiale.
L’idée que quelques banquiers contrôlent une grande partie de l’économie mondiale ne surprend pas à New York. Mais l’étude, par un trio de théoriciens des systèmes complexes à l’Institut fédéral suisse de technologie à Zurich, est le premier à aller au-delà l’idéologie pour identifier empiriquement un tel réseau de pouvoir. Il combine les mathématiques longtemps utilisées pour modéliser les systèmes naturels avec les données complètes des entreprises et la propriété  parmi les sociétés transnationales du monde (STN).

« La réalité est si complexe, nous devons nous éloigner de tout dogme, qu’il s’agisse de théories du complot ou du libre marché», déclare James Glattfelder . « Notre analyse est fondée sur la réalité. »

Les travaux, qui sera publié dans PLoS ONE, ont révélé un noyau de 1318 entreprises avec un actionnariat commun. Chacune des 1318 avaient des liens avec deux ou plusieurs autres entreprises, et en moyenne ils en ont connectés 20. Qui plus est, même si elles représentaient 20 pour cent des recettes d’exploitation totales, les 1318 semblaient détenir collectivement à travers leurs actions, la majorité des grandes entreprises manufacturières – l’économie «réelle» – qui représente encore 60 pour cent des revenus mondiaux .

Au final, ils ont pu retracer tous ces liens et créer une « super-entité » de 147 entreprises dirigeant le monde car puissantes et interconnectées. Voici les 50 premières :

1. Barclays plc
2. Capital Group Companies Inc
3. FMR Corporation
4. AXA
5. State Street Corporation
6. JP Morgan Chase & Co
7. Legal & General Group plc
8. Vanguard Group Inc
9. UBS AG
10. Merrill Lynch & Co Inc
11. Wellington Management Co LLP
12. Deutsche Bank AG
13. Franklin Resources Inc
14. Le Credit Suisse Group
15. Entreprises Walton LLC
16. Bank of New York Mellon Corp
17. Natixis
18. Goldman Sachs Group Inc
19. T Rowe Price Group, Inc
20. Legg Mason Inc
21. Morgan Stanley
22. Mitsubishi UFJ Financial Group Inc
23. Northern Trust Corporation
24. Société Générale
25. Bank of America Corporation
26. Lloyds TSB Group plc
27. INVESCO PLC
28. Allianz SE 29. TIAA
30. Old Mutual Public Company Limited
31. Aviva plc
32. Schroders plc
33. Dodge & Cox
34. Lehman Brothers Holdings Inc *
35. Financière Sun Life inc
36. Standard Life plc
37. CNCE
38. Nomura Holdings Inc
39. La Depository Trust Company
40. Assurance du Massachusetts Mutual Life
41. ING Groep NV
42. Brandes Investment Partners LP
43. Unicredito Italiano SpA
44. Deposit Insurance Corporation du Japon
45. Vereniging Aegon
46. BNP Paribas
47. Affiliated Managers Group Inc
48. Holdings Inc Resona
49. Capital Group International Inc
50. China Petrochemical Company Group

mercredi 15 février 2012

Pétrole: l'Iran suspend ses livraisons à six pays européens (TV)


En riposte aux sanctions de l'Union européenne, Téhéran suspendra ses livraisons de pétrole à six pays européens, à savoir la France, l'Italie, l'Espagne, la Grèce, le Portugal et les Pays-Bas, rapporte mercredi la chaîne de télévision iranienne Press TV.

Les ambassadeurs français, italien, espagnol, grec, portugais et néerlandais ont été convoqués mercredi au ministère des Affaires étrangères iranien pour apprendre que l'Iran allait revenir sur ses ventes de pétrole à leurs pays, lit-on sur le site de Press TV.

L'essentiel des importations de brut iranien (près de 68%) revient à la Grèce, à l'Italie et à l'Espagne. En Grèce, la consommation de pétrole iranien atteint 35%. Selon le Financial Times, en 2011, les pays de l'Union européenne ont acheté à l'Iran en moyenne 600.000 barils de brut par jour.

Le 23 janvier dernier, le Conseil de l'Union européenne a approuvé l'adoption d'un embargo sur les livraisons de brut iranien afin d'obliger Téhéran de coopérer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire controversé. Les pays de l'UE doivent cesser d'importer du pétrole iranien avant le 1er juillet prochain.

dimanche 12 février 2012

GRECE : LA MISE A MORT


Dans les discours officiels, en particulier des dirigeants allemands et français, il n’est question que de « plan de sauvetage de la Grèce »…or, c’est un peu comme si dans un naufrage, on essayait de sauver le bâtiment en laissant périr l’ensemble des passagers,… sauf le capitaine et son entourage immédiat.

Ce qui se passe actuellement en Grèce, laisse la plupart des peuples européens sans réaction, quand il ne s’agit pas d’indifférence. Pourtant ce pays n’est que l’élément – le plus faible (?) – d’un ensemble qui est entrain de se déliter : la zone euro…. et par voie de conséquence toute une conception – libérale – de l’Europe.

LA MISE A MORT ÉCONOMIQUE

Sur injonction du Fonds monétaire international de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, réunion présidée par le 1er ministre grec, ce dernier, Luckas Papademos a indiqué que la coalition gouvernementale était d’accord pour la réduction des dépenses publiques (1,5% du PIB)… une telle réduction devant être obtenue par une réduction des salaires et des charges sociales.

Ce nouveau plan de rigueur permettra à la Grèce de recevoir en échange 130 milliards d’euros de la communauté européenne.

Une telle décision a provoqué une levée de boucliers des deux principaux syndicats grecs qui ont appelé à la grève… ce qui a n’en pas douter ne changera rien !

Le 20 mars, date à laquelle arrivent à échéance 14,4 milliards d’obligations, si les mesures mentionnées ne sont pas prises, c’est le défaut de paiement avec toutes ses conséquences dans le milieu bancaire européen. Défaut de paiement, déclenchant les CDS (Crédit Défaut Swap) – véritables bombes à retardement - dont le rôle est de justement assurer contre tout défaut de paiement sur la dette grecque (entre autres) et dont on sait les dégâts qu’ils provoqueraient en cas de déclenchement dans le système bancaire.

Mais ce n’est pas tout. Sans doute férues de mythologie grecque, la France et l’Allemagne – avec le soutien de la commission européenne, ont décidé qu’une partie des aides européennes accordées à la Grèce, serait versée sur un compte particulier qui garantirait le remboursement de la dette du pays… reproduisant ainsi le mythe de l’épée de Damoclès.

L’infrastructure de l’économie grecque est ainsi éventrée sur l’autel de la finance internationale. Les privatisations massives, censées booster l’économie, vont en fait engraisser un secteur privé, national et international qui n’en finit pas de s’abreuver aux sources de la dette. L’économie grecque est dépecée et confisquée.

On assiste aujourd’hui à l’acte final de la liquidation de l’économie grecque en tant que puissance économique en Europe.

Le FMI dit vouloir éviter la « faillite de la Grèce »… formule d’un cynisme absolu car ne faisant référence qu’aux aspects financiers… Faillite il y a, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan social et politique.

LA MISE A MORT SOCIALE

On l’aura compris, les milieux financiers, les fonds de pensions, les banques, les Hedges Funds, se paient sur la bête,… autrement dit sur le peuple grec. Dans la mesure où la « règle du jeu » consiste à protéger les intérêts financiers, à assurer l’ordre économique européen, et au-delà mondial, à exiger que l’endettement de l’Etat passe par le portillon ruineux de l’emprunt sur les marchés financiers, d’ailleurs devenus impossibles – de part le taux d’intérêt obligataire inaccessible… il ne reste plus au peuple grec qu’à payer l’addition. C’est tout le sens et le contenu des mesures imposées par l’Europe et par le Gouvernement grec qui, de toute manière, n’a pas de choix pour quelques uns d’entre ses membres,… quant au reste ils sont consentants.

La Grèce en est à son septième plan d’austérité et de liquidation des services publics, alors que les six précédents ont fait la preuve de leur parfaite inefficacité,… aux conséquences sociales dévastatrices :

Salaires et retraites amputés de 50 %, dans certains cas de 70% ; Baisse de 22% du salaire minimum (650 euros soit 480 nets par mois),

Abolition des conventions collectives ;

Chômage : 20% de la population et 45% des jeunes (49,5% pour les jeunes femmes) ;

Nombre des lits d’hôpitaux réduit de 40%, pénurie de matériel médical, des médicaments, prix exorbitants des soins, des accouchements.

Déréglementation générale du marché du travail, autrement dit précarisation généralisée de celles et ceux qui travaillent où recherchent du travail.

Diminution des charges sociales dans le coût du travail de 14,3 % en moyenne de 2010 à 2011.

12 % des Grecs vivent avec zéro revenu et 50% sont sous le seuil de pauvreté.

Suppression de 15 000 emplois dans la fonction publique en 2012

Un jeune de moins de 25 ans sur deux est au chômage,… ce qui entraîne un exode massif hors du pays,… souvent vers l’Allemagne où ils vont faire pression, à la baisse, sur les salaires.

La faim fait son apparition dans les villes, les écoles. Distribution de bons d’alimentation.

Nombreux handicapés, malades de maladies rares sont en danger de mort.

Progression alarmante du nombre des suicides.

Malgré cette situation le FMI, la BCE , la Commission Européenne et le couple Sakozy/Merkel, demandent encore un effort de rigueur ( ?).

LA MISE A MORT POLITIQUE

Une telle situation ne peut qu’entraîner des conséquences politiques redoutables. Outre le fait que la classe politique a perdu tout crédit, l’Europe des marchés financiers est entrain d’humilier la Grèce, autrement dit de semer les ferments de la renaissance d’un nationalisme. L’extrême droite grecque ne s’y est pas trompée, retirant ses représentants du gouvernement (quatre ministres), qui est entrain d’imposer la nouvelle rigueur.

Le manque de perspective politique de ce que l’on hésite d’appeler la Gauche ne peut qu’accélérer ce processus de radicalisation nationaliste. Processus classique dans lequel l’extrême droite, en l’absence de toute alternative, s’impose par la démagogie comme « solution ». Laquelle extrême droite apparaît aussi aux classes dirigeantes comme le moyen de « rétablir l’ordre » en limitant les libertés publiques.

Ca ne vous rappelle-t-il rien ?

Sans vouloir faire une comparaison, qui ne pourrait être qu’abusive, on ne peut cependant s’empêcher de songer aux conséquences de la crise des années trente en Allemagne. Si le pays est différent, de même que le contexte historique, les « eaux glacées du calcul égoïste » du capital, creusent les mêmes sillons qui dévastent le tissu social et politique…. Et en l’absence d’une alternative politique crédible – ce qui est le cas en Grèce, mais aussi dans les autres pays européens - c’est la porte ouverte à toutes les aventures.

En effet, la Grèce n’est pas la seule dans cette situation. Tous les pays de la zone euro, sont logés à la même enseigne. Tous subissent la dictature des marchés financiers conséquence de la déréglementation financière.

Les politiques de rigueur sont généralisées et ne sont que le type de « pseudo solution » que connaissent les politiciens de Droite comme de Gauche,… autrement dit, à court terme et dans le contexte politique actuel, en Europe, aucune issue sérieuse n’est à envisager pour « sortir de la crise ».

« Alarmisme » diront certains. Pas tant que ça ! Les politiciens de tous poils nous endorment avec leurs discours et leurs promesses… surtout quand se profilent des échéances électorales.

Le réveil va être rude !

Février 2012-02-12 Patrick MIGNARD Voir aussi :

« LA TENTATION NATIONALISTE »

samedi 11 février 2012

La Grèce se révolte contre le plan d’austérité


Six ministres du gouvernement ont remis leur démission, vendredi, alors que le chaos régnait à Athènes. Prévu dimanche, le vote du Parlement sur le plan d’austérité est compromis. Les marchés perdent confiance.
Les Grecs sont en colère. Plus rien ne les arrête. Armés de banderoles, de haut-parleurs et de drapeaux, des milliers de Grecs se sont rassemblés place Syntagma, face au Parlement. Fini le temps des quolibets moqueurs, des étudiants aux retraités, tous vocifèrent:«kleftes, kleftes!» (voleurs, voleurs!). Ils menacent directement leurs députés, appelés à se prononcer, dimanche, sur l’adoption des nouvelles mesures d’austérité exigées par les créanciers du pays.
Au lieu d’une simple formalité, le vote au Parlement est plus incertain que jamais. Le déblocage des 130 milliards d’euros par l’Union européenne et le Fonds monétaire international en dépend pourtant. Mais c’est justement là que le bât blesse. «Ils ne peuvent pas voter notre mort. Sauver la Grèce pour tuer les Grecs avec des salaires de misère !»,scande Katerina, une fonctionnaire de 55 ans, avant d’appeler à la résistance. «Ces politiciens sont responsables de la dette, pas nous. C’est du chantage, on nous manipule. Ils sont à mettre dans le même sac que la troïka !», renchérit-elle.
Dans cette atmosphère très tendue, les représentants de l’UE et du FMI sont devenus la cible privilégiée des manifestants, mais aussi celle de la police. Le syndicat des policiers grecs a lancé un mandat d’arrêt contre la troïka pour motif de «destruction de la cohésion sociale».
Sous pression de la rue et des partis, les ministres du gouvernement Papademos donnent leur démission les uns après les autres. Après le départ de Giannis Koutsoukos, le vice-ministre du Travail, qui considère que le plan de rigueur est «insoutenable pour les travailleurs», les partis politiques sont en ébullition. Le leader du LAOS, parti d’extrême droite, a retiré son soutien à la coalition nationale. Ses quatre ministres, dont le ministre de la Défense, ont immédiatement démissionné du gouvernement. Le chef du gouvernement tentait en vain de les retenir.
Babis Papadimitriou, analyste politique, réfute les rumeurs d’un coup d’État colportées par certains diplomates occidentaux en poste à Athènes, tout en reconnaissant une crise du système. «Le problème politique en Grèce est plombé par deux aspects. D’abord les politiques réalisent que cette fois-ci, ils devront véritablement appliquer les réformes, ensuite dépendants des prochaines élections législatives prévues avant l’été, ils ne veulent pas endosser le coût politique de la rigueur», explique-t-il.
Aujourd’hui les partis conservateur et socialiste réunissent leurs comités de direction pour décider de leur position pour le vote de dimanche. Tous les syndicats du pays et les Indignés appellent à un rassemblement au moment du vote, ce même jour.
Les capitales européennes sont inquiètes. Leur ultimatum lancé à l’Eurogroupe de jeudi soir a plongé la Grèce dans un chaos à l’issue incertaine.
«Laisser la Grèce dans une situation de défaut aurait des conséquences incalculables», a mis en garde Angela Merkel, jeudi, devant les députés du Bundestag, appelés à voter sur le second plan de sauvetage de la Grèce le 27 février.
Alexia Kefalas

vendredi 10 février 2012

L'arnaque du prix de l'essence

Explication  de la formation du prix de l'essence en vidéo 


jeudi 9 février 2012

ING s'inquiète d'un risque de contagion de la crise grecque


Le groupe néerlandais de services financiers, qui a augmenté ses provisions pour créances douteuses et inscrit de nouvelles dépréciations de ses actifs grecs, a estimé jeudi que l'impact de la crise de la dette en Europe s'accentuait et a mis en garde contre les graves conséquences qu'aurait d'un défaut désordonné de la Grèce.

«Personne ne savait ce qui se passait lorsque Lehman (Brothers) est tombé», a dit lors d'une conférence de presse le directeur général d'ING, Jan Hommen, en évoquant le danger qu'il y a à ne pas régler la crise grecque.

«Les conséquences indirectes pourraient vraiment être importantes»

«Personne ne sait réellement ce que seront les conséquences et c'est pourquoi je pense qu'il est si dangereux de ne pas avoir une bonne solution pour cela» (la crise grecque).

«Cela peut avoir des conséquences de contagion et des conséquences qui pourraient même être bien plus directes. Les conséquences indirectes pourraient vraiment être importantes», a-t-il ajouté. «Peut-être ne sommes-nous plus aussi exposés directement, mais indirectement nous pourrions l'être.»

Reuters

lundi 6 février 2012

USA : 100 % de dette en mars !


Ce graphique de la dette publique américaine est une exponentielle. En effet, concernant la dette, il ne faut pas appliquer la formule des intérêts simples mais celle des intérêts composés. Chaque année, on ajoute ainsi à la dette, une autre dette, ce qui conduit à la magnifique exponentielle que nous avons sous les yeux. Le capitalisme et son accumulation de capital par l'intérêt est un système mathématiquement condamné qui conduit à l'explosion de la dette et donc, à la catastrophe sociale. 


Pour étudier la situation économique américaine, le centre de recherche de la Fed de Saint-Louis est incontournable. Ses données sont en effet de grande qualité, même si l'on constate en général un retard de 3 à 6 mois sur l'actualité (le temps de la collecte des informations).
En consultant les données de la dette publique totale US, on apprend qu'elle totalisait 14 790 milliards de dollars au premier juillet 2011. Mais, plus intéressant, on constate qu'en un an, 1 228 milliards de dollars de dettes ont été ajoutés.

C'est étrange, l'année dernière j'écrivais : "Les USA auront donc, si tout va bien, près de 1200 milliards de dollars à trouver cette année pour sauver les banques du trou noir immobilier !"
 
 
Il est d'ailleurs remarquable de constater qu'en 5 ans, les USA ont augmenté leur dette de 6283 milliards de dollars soit une moyenne de 1256 milliards par an (104/mois).
Aujourd'hui, lundi 6 février, la dette US atteint 15 319 milliards de dollars et devrait donc dépasser les 15 420 milliards en mars.

 
Or, au 31 décembre 2011, le PIB US était évalué à 15 294 milliards de dollars, avec une progression d'environ 0,8 % par rapport au précédent trimestre. En imaginant la même hausse, le PIB des USA totaliserait fin mars 15 416 milliards de dollars environ.
Donc, au mois de mars, les USA franchiront la barrière des 100 % de dette !

Pour évaluer la situation économique des USA, la plupart des analystes se concentrent sur les indices boursiers en oubliant ainsi l'essentiel, c'est à dire les êtres humains. Le nombre de SDF à New York est pour ma part un indice qui permet de mieux appréhender l'économie, son état de délabrement avancé.
 
Depuis janvier 2010, malgré la "délocalisation de pauvres", le nombre de sans domicile fixe a augmenté de près de 2000 personnes à New York.
Plus grave encore, près de 17 000 enfants sont officiellement SDF dans une ville considérée comme une des plus riches du monde !


 
C'est vrai, tout va mieux aux USA et c'est d'ailleurs pour cette raison que les saisies immobilières en cours continuent leur progression avec 1 327 077 saisies pour le seul troisième trimestre 2011 (+7,5% sur un an).

Source : rapport OCC page 12/66 Table 7. Overall Portfolio Performance
 
Les USA vont donc pulvériser l'ancien record de 1,5 million d'enfants SDF en 2012. Le rêve américain est devenu un véritable cauchemar.

Gilles Bonafi

dimanche 5 février 2012

LA GESOTRATEGIE DE LA BANANE


La Banane est le fruit le plus consommé au monde. Selon les chiffres fournis par le Monde Diplomatique du mois d’Octobre 1996, par Ghislain Laporte, on en produisait 52 millions de tonnes en 1996 (100 millions de tonnes en 2011). Et les deux principaux producteurs, l’Inde et la Chine, consommaient la totalité de leur production. Ce qui restait 11 millions de tonnes sur le marché international dont 4 millions de tonnes allaient vers l’Union Européenne. Et dont les 2/3 contrôlés par deux multinationales américaines, United Brands Company (marque Chiquita) et Castel & Cooke (marque Dole), et une mexicaine : Del Monte.

Ce qui est détestable sur ces chiffres ce sont deux éléments essentiels :
1- La totalité de 79 pays dit ACP(Afrique, Caraïbes et Pacifiques) à qui l’Union Européenne fait miroiter un avantage incontestable avec la convention de Lomé, Cotonou, fournissent à peine le double (857.000 tonnes) des toutes petites iles espagnoles des Canaries (420.000 tonnes). A peine 4 fois plus que la minuscule Martinique, avec 1.100 km2 et 382.000 habitants qui elle a fourni l’UE pour 220.000 tonnes de bananes, contre les 802 millions d’Africains Subsahariens (chiffres 2007).

LA RENTABILITE DE LA BANANE
La banane est le fruit le plus rentable au monde parce que sa récolte est hebdomadaire et se pratique toute l’année. Son rendement effectif passe de 20 tonnes à l’hectare pour la banane Bio au Sénégal selon les chiffres fournis par l’APROVAG l’organisation de producteurs APROVAG, Tambacounda au Sénégal, à 60 tonnes par hectare dans les serres marocaines, selon les chiffres fournis par l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II de Rabat au Maroc. En comparaison, le cacao produit à l’hectare 300 kg, selon les chiffres fournis par le CNRA, Centre National de Recherche Agronomique de Côte d’Ivoire, rendus publiques par Monsieur Lancine Bakayoko le 27/10/2009, c’est-à-dire qu’à cause des choix erronés des économistes et politiciens ivoiriens, depuis la pseudo-indépendance, un agriculteur ivoirien de cacao est 200 fois plus pauvre qu’un agriculteur marocain de la banane. C’est encore pire pour le café. Selon une étude très sérieuse réalisée par l’IRCC l'Institut de Recherches du Café et du Cacao de Côte d’Ivoire, entre 1969 et 1982, on obtient dans la zone de Gagnoa une moyenne pondérée de 180 kg de café à l’hectare, c’est-à-dire que les économistes et politiciens Ivoiriens ont sciemment réduit à la misère des paysans de 333 fois pire que leurs homologues, paysans marocains. On retrouvera la même situation presqu’à l’identique partout ailleurs en Afrique subsaharienne.