vendredi 30 décembre 2011

COMPRENDRE LES CHANGEMENTS DU MONDE


Il s’agit en l’illustration ci-dessous, du train à grande vitesse chinois. Il ne s’agit pas simplement d’une copie de notre TGV, même s’il n’est pas douteux que les chinois s’en sont bien inspirés, mais celui-ci est de plus, construit en matériau composite-carbone, selon des techniques jusqu’alors réservées à l’aéronautique, ou à la formule 1, afin de gagner du poids. Il ne constitue donc pas une simple copie du nôtre, mais bel et bien un modèle plus évolué, qui promet des performances encore supérieures à celles du TGV, et qui nous fait perdre un des derniers domaines, où nous pouvions encore prétendre à l’exception de notre compétence.

Les Chinois ayant signé avec Airbus, un accord selon lequel ils fabriqueront une partie des avions qu’ils ont achetés, il n’est pas douteux qu’en fin de ce contrat, ils seront en mesure de très sérieusement menacer, tout comme le sont déjà les ambitieux brésiliens avec Embraer, le monopole que se partagent actuellement Airbus et Boeing, pour la fabrication d’avions de ligne commerciaux.

Tous les jours qui passent nous apportent des signes de la nouvelle donne qui se met en place au niveau mondial, face à laquelle les peuples de l’occident, persuadés que la mondialisation ne consiste en fait, qu’à ce que tous les autres peuples deviennent comme eux, demeurent impassibles, et enfermés comme à leur habitude, sinon dans le mépris, mais pour le moins dans un désintérêt total de ces autres, ne mesurant pas qu’au train où vont les choses, eux qui se vivent encore comme le nombril du monde, finiront bientôt aux marges de celui-ci.

Il y a bien sûr, les performances économiques et technologiques des pays émergents, tels que ces surprenants Iraniens, désormais capables de placer avec leur propre fusée, un satellite sur orbite, et qui n’ambitionnent rien de moins que de procéder d’ici quelques années, à un vol habité, par leur propres moyens, ce qu’aucun pays européen n’est en mesure de faire, et que ne peuvent faire pour l’instant, que les Russes, ou les Chinois, depuis la mise à la retraite des navettes Américaines. Ils ont également surpris tout le monde, en parvenant à détourner, un des drones les plus sophistiqués des Américains, et aveugler à l’aide d’un laser, un de leurs satellites espions.

Mais, par delà même ces péripéties, c’est dans l’établissement de relations et d’accords de plus en plus nombreux entre pays du Sud, tant sur le plan économique, que politique, et auxquels tentent par tous les moyens de s’opposer les nations occidentales, que se dessine le plus manifestement, le déplacement du “centre de gravité” de notre humanité.

Il y a eut bien sûr, ces nombreux voyages du président chinois Hu Jintao, à travers tout le continent africain où, presque partout, mais à l’exception notable de la Côte d’Ivoire où l’ancienne métropole coloniale n’a pas hésité à provoquer une guerre civile et un coup d’état, pour éviter cet événement, les commis chinois ont supplanté les colons français dans leur traditionnel “pré carré”. Il y a également les deux importants voyages effectués en Chine, et en Afrique du Sud, par madame la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, ancienne militante progressiste qui fut dans son jeune temps, emprisonnée puis torturée du temps de la dictature, et qui est parvenue à la tête de cette nation optimiste, qui vient de ravir à la Grande Bretagne sa position de sixième puissance économique mondiale, et qui talonne désormais la France.

Deux autres événements récents, confirment cette tendance des choses. Il y a le fait que trente trois pays d’Amérique latine et des Caraïbes y compris Cuba, viennent de se fondre dans une zone de libre échange la “C.E.L.A.C.”, qui rassemble pratiquement tout le continent, à l’exception notable des Etats-Unis et du Canada, ce qui est tout à fait inattendu. Ceci, quand on songe que toute la politique des Etats-Unis a été jusqu’ici, soit d’établir avec ces pays des relations bilatérales de libre échange, pour éviter qu’ils ne constituent une telle zone, soit d’en constituer une avec eux dans laquelle ils constitueraient bien sûr la partie dominante, et en excluant bien d’autres tels que Cuba, ou le Venezuela. Il ne pouvait rien leur arriver de pire...

L’autre événement inquiétant pour ces Américains, c’est que Chinois et Japonais qui, par delà leur antagonisme ancestral, ne cessent d’augmenter le volume de leurs échanges, ont décidé d’effectuer désormais leurs règlements, directement avec leurs monnaies nationales, plutôt que de passer par le dollar tel que c’est le cas habituellement, pour les règlements entre nations. Il y a dans cette attitude, d’une part l’expression d’une méfiance parfaitement fondée, quant à la solidité de la monnaie américaine, une défiance, quant à sa prétention de demeurer une monnaie de réserve internationale, et l’ambition de lui substituer le Yen et le Yuan.

Il est clair que la fin de l’existence du dollar comme monnaie de réserve, signerait le déclin définitif des Etas-Unis d’Amérique, qui depuis soixante ans, ont financé toutes leurs guerres, par l’inflation internationale, autrement dit sur le dos de tous les autres pays...

Ces temps, ceux de la domination, de l’intimidation, et de l’exploitation des autres, par les peuples occidentaux, “atlantistes” et bellicistes, semblent prendre fin, et c’est ainsi que, s’étant une dernière fois faits avoir, par les manœuvres onusiennes de ces néo-colonialistes, dans l’affaire de Libye, et dans celle tout aussi lamentable de Côte d’Ivoire, Russes et Chinois ont clairement fait savoir, qu’ils ne manqueraient pas de réagir “par les armes” s’il le fallait, contre toute attaque occidentale visant leur allies Syriens et Iraniens, et les Russes ont déjà entrepris de doter les premiers, de puissants moyens de défense. Le nouveau ton est donné...

Quel dynamisme dans ces pays dit “émergents”, quel enthousiasme, quel optimisme, quelle confiance en eux, et quelle volonté déterminée d’aller de l’avant ! Et comment ne pas être décontenancé, et profondément attristé, pour ne pas dire carrément écœurés, de constater qu’à l’heure ou nous trouvons jour après jour repoussés vers ce qui constituera à n’en point douter, d’ici peu de temps, le “groupetto” des nations larguées, les mentalités et l’état d’esprit détestables, qui se sont emparés de notre pays, et qui ruinent toutes ses chances de salut.

Comment avons-nous pu en arriver là ? Comment avons-nous pu supporter sans réagir plus vigoureusement, que toutes les mandatures à la tête du pays depuis près de quarante ans, n’ont été l’occasion toutes les unes après les autres, que d’une augmentation systématique, régulière, et implacable, de toutes les tares qui crucifient notre société ?

En réalité, il s’est produit ce qu’il pouvait y avoir de pire pour une société française, qui était déjà de longue date fragilisée par les drames que furent la défaite humiliante de 1940, avec l’occupation, et les lamentables guerres coloniales d’Indochine puis d’Algérie, toutes autant épreuves qui avaient déjà tant divisés et férocement opposés les citoyens de ce pays, dont les blessures s’étaient à peine cicatrisées. Nous avons vu l’utilisation ces trente dernières années, par une classe politique de carriéristes irresponsables, n’étant uniquement préoccupés que de se faire élire, de la flatterie des plus bas instincts de leurs clientèles respectives, selon l’exemple qui était donné par un parti politique alors triomphant, en usant de cette technique.

On peut bien sûr se défausser avec le dollar, le pétrole, l’euro, l’Europe, les Russes, les Chinois, les Américains, le réchauffement climatique, les banques, les martiens, et bien sûr et surtout, les immigrés, mais combien même il y aurait là de véritables raisons de problèmes, tout cela ne justifiera jamais l’incapacité totale qui est la nôtre d’y faire face, même un instant. Il faut avoir l’honnêteté de le constater, c’est bien la sale mentalité qui règne dans ce pays, rendant les gens incapables de la moindre solidarité afin d’affronter les épreuves, qui, comme cela s’est produit en 1940, ce que d’aucun ne veulent voir, préférant bien sûr mettre en cause, la seule impréparation des militaires, nous condamne à la défaite. Or dans de telles conditions, il fallait bien s’attendre à ce que la rude concurrence internationale de ces dernières décennies, ne nous laissa aucune chance.

Lorsqu’au soir du 31 décembre 1962, le général de Gaulle, président de la république, présente ses vœux à la nation, il ne manque pas de lui dire comment seront les bienvenus, les bébés qui naitront dans cette année 1963 à venir. Dans ces années des trente glorieuses, où la France était plus jeune, et par le fait, plus optimiste et dynamique que jamais, ses statisticiens avaient fait la prévision au général de Gaulle qui s’en félicitait, que la France de l’époque, peuplée de quarante cinq millions d’habitants, terminerait le siècle, forte d’une centaine de millions d’habitants. Et ceci, en tablant sur le nombre de naissances qu’il y avait à l’époque, c’est à dire 1,1 million de naissances par an, chiffre considérable par rapport à la population de l’époque, si on le rapporte aux quelques huit cent milles naissances d’aujourd’hui, pour une population de 65 millions d’habitants, soit vingt millions de plus.

Il est manifeste aujourd’hui qu’ils se sont trompés, et ce, sur deux plans. Tout d’abord, il n’ont pas anticipé la modification de mœurs, qui allait entrainer une dénatalité vertigineuse, et il n’ont pas vu non plus que si malgré cela, la population continuerait à augmenter, ce serait non pas à cause des naissances, mais à cause du prolongement spectaculaire de l’espérance de vie, les deux phénomènes conjugués, conduisant à notre situation actuelle, celle d’un pays de vieillards, duquel une classe politique totalement défaillante, attend cependant qu’en son état, il accomplisse des exploits olympiques, pour pouvoir se sortir de son embarras. Déraison...!

C’est bel et bien là que se situe le mal français, qui est en fait celui de la vielle Europe, le déficit démographique, tant par le nombre, que par le vieillissement des citoyens, et ce qui est extraordinaire, c’est que tous ces gens qui nous gouvernent, ou qui prétendent le faire, s’en moquent éperdument, n’en font même pas état dans cette campagne électorale de caniveau, qui doit nous conduire jusqu’à l’élection de 2012. S’il leur arrive d’effleurer simplement ce sujet, c’est concernant la difficulté évidente qui sera d’assurer les retraites, pour lesquelles ils n’envisagent pas un seul instant, de rétablir déjà la sociologie de ce pays dans une cohérence, mais proclament qu’ils trouveront une astuce budgétaire, permettant qu’un pays de plus en plus vieillissant, puisse malgré tout continuer à pleinement assumer ses charges. Déraison...!

Soyons sérieux ! Il doit être bien clair pour nous tous, que ces gens, gouvernants, ou opposants, peuvent bien nous promettre de faire pour la prochaine fois, puisque c’est toujours la prochaine fois que parviennent enfin les solutions, toutes les cabrioles qu’ils voudront, rien, absolument rien, ne sauvera un pays qui crève tout simplement de vieillesse...

Prenons bien une bonne fois, la pleine mesure de la situation extrêmement défavorable qui est devenue la nôtre dans ce monde changeant, pour comprendre que la préoccupation première d’un homme ou d’une femme se proposant pour présider à la destinée de la nation, ne peut certainement pas se réduire à cette actuelle scholastique technocratique insipide, dans laquelle on évite de parler de l’essentiel, c’est à dire la nécessité fondamentale d’un peuple, pour qu’il puisse tout simplement demeurer en vie.

Voyons sur une quarantaine d’années, de 1970 à 2010, les aspects de cette évolution du monde, qui nous condamnent à une débâcle définitive, s’il ne se trouve personne en situation dans ce pays, pour prendre enfin cette affaire au sérieux.

Le Brésil, pays du “Brics”, à vu sa population doubler, passant de 90 millions d’ha, en 1970, à 180 millions d’ha, en 2010.

L’inde, pays du Brics, à vu sa population doubler, passant de 550 millions d’habitants, en 1970, à 1100 millions d’Ha, en 2010.

L’Afrique du Sud, pays du Brics, à vu sa population doubler, passant de 25 millions d’habitants, en 1970, à 51 millions d’habitants, en 2010.

La Chine, pays du Brics, à vu sa population presque doubler, passant de 800 millions d’habitants en 1970, à 1400 millions en 2010.

Ces chiffres de croissance démographique, tout comme ceux corrélatifs de croissance économique qui pour ces pays, sont souvent à deux chiffres, donnent le vertige...

Ainsi face à nous, la capacité concurrente pour ces seuls pays bouillonnants, s’est-elle accrue de 1300 millions d’hommes supplémentaires...! Et face à cela :

La France, pays de la vielle Europe fatiguée, a vu sa population passer de 55 millions d’habitant en 1970, à seulement 65 millions d’habitant en 2010, soit un déficit désastreux, un manque de près de 40 millions d’habitants, par rapport à ce qu’aurait du être sainement cette croissance, sur la base du niveau de population et de la natalité des années soixante.

C’est là, précisément là, et pas ailleurs, en ce domaine où selon un aveuglement triste et borné, personne dans ce pays ne veut absolument la voir, que se situe la cause profonde et fondamentale de toutes nos difficultés, et tous ceux qui prétendent qu’il parviendront à un règlement de celles-ci, sans s’attaquer à cette cause, sont des fumistes, des menteurs et des charlatans, tels que ceux dans ce cas, qui se présentent sans honte, à l’élection présidentielle.

Ce n’est pas vrai, absolument pas vrai, que l’on parviendra au règlement de quelque problème social et économique que ce soit, dans un pays de vieillards où le poids considérable de la population dite “à charge”, est devenu totalement “écrasant”, sur les épaules de la population dite “active”, parce que cela ne peut tout simplement, physiquement pas marcher. Quand à prétendre en guise de règlement de ce problème, maintenir quelques années de plus ces vieillards en activité, alors qu’il n’y a justement déjà plus d’activité, et qu’il serait surprenant qu’il suffise de maintenir quelqu’un en poste, pour qu’il ait quelque chose à faire, et tout cela, pour espérer faire efficacement concurrence, à la jeunesse pleine de vie et d’envie, des pays émergents, relève de la sottise gouvernementale la plus grotesque.

En fait, nous savons très bien que le relèvement de l’âge de départ à la retraite ne maintiendra pas, dans le cas général, les gens en activité, puisque pour la plupart d’entre eux, ils ne parvenaient déjà pas à l’ancienne limite de 60 ans, étant licenciés ou mis en préretraite bien avant. Ils seront donc maintenus au chômage jusqu’à 62 ans, plutôt que jusqu’à 60 ans, et c’est d’ailleurs bien ce que nous constatons, avec l’augmentation considérable du nombre de ces chômeurs ces derniers mois.

Evidemment, ceci aura pour conséquence de soulager un peu les caisses de retraite, qui verront venir à elles les gens plus tardivement, permettant au gouvernement de donner l’illusion d’avoir un peu arrangé le problème, toute cette charge étant alors reportée sur l’assurance chômage, d’où il est possible de se débarrasser des chômeurs de longue durée, parvenus en fin de droit, en faisant ainsi disparaitre la misère des statistiques, afin de garantir la réélection. Voici où nous en sommes...!

Cependant, toutes ces magouilles de faussaires ne changeront rien à la réalité physique des choses, à savoir que ce pays n’en peut plus, qu’il est condamné à des plans d’austérité dévastateurs, pour ne pas crouler sous le poids de sa dette, et que face à ce que met en place la concurrence internationale, ce qui pour l’instant semble n’être qu’une reculade, risque de devenir assez rapidement une dégringolade vertigineuse.

Les mœurs des Français ayant changé, et comme on ne saurait leur intimer l’ordre de faire des enfants, il s’en est suivi une dénatalité désastreuse et, plutôt que constater l’évidence, à savoir qu’ils étaient entrés dans cette ère d’individualisme, d’égoïsme, et de sectarisme, laquelle sévit jusqu’à aujourd’hui, et tâcher d’en comprendre les causes, afin d’en trouver les remèdes, ces Français l’ont justifié par la grande difficulté qu’ils avaient, compte tenu de la rigueur des temps, à donner une éducation de qualité à plusieurs enfants. Il s’agit là bien sûr, d’un argument totalement stupide puisqu’il s’avère que leurs parents quant à eux, ont disposé de moyens bien moindres pour cela, et pourtant, ces Français sont là, et ne prétendent pas pour autant avoir été ratés...!

Le problème, c’est que c’est le même phénomène de ces gens qui “n’aiment plus”, et surtout pas les autres, ce qui continue, qui va les conduire à la fois, à refuser de s’encombrer d’une collection de mômes, au détriment de leur carrière et de leurs priorités narcissiques, et surtout de refuser comme la peste, la seule façon qu’il leur restait pour sortir de cette impasse, c’est à dire le recours logique à l’immigration, celle-là même qui avait assuré à ce pays ses “trente glorieuses”.

Toutes les années qui suivirent cette faste période, sous les vocifération d’un tribun devant lequel tous s’agenouillaient, tout en le proclamant infréquentable devant les caméras, le racisme décomplexé est devenu à la mode, et malheureusement, cette mode n’est toujours pas passée, malgré l’évidence des mensualités redoutables dont ce pays doit s’acquitter actuellement, pour le coût ahurissant qui aura été, et qui demeure celui, de cette délectation du rejet de l’autre et du dénigrement stupide.

C’est donc en prétextant de la défense de l’emploi, que les frontières furent fermées, et ce bobard grotesque, qu’une analyse de collégien permet d’infirmer, était tellement attendu, que non seulement sa pertinence n’eut jamais à être établie, mais il constitue désormais un sujet tabou. Car mettre en évidence aujourd’hui la nécessité de l’immigration, ce que l’INSEE ne cesse de clamer depuis plus de vingt-cinq ans, serait démontrer la faillite totale de tous ces gouvernements toutes couleurs confondues, qui depuis près de quarante ans, nous ont engagés dans cette voie sans issue que constituait pour nous, celle de la fermeture des frontières, et ceci, à seule fin de se garantir des résultats électoraux. Et voici pourquoi nous en sommes là...

En réalité, il n’y avait bien qu’un appel massif à l’immigration, qui aurait permis de rétablir la sociologie de ce pays dans une cohérence la rendant viable, c’est à dire de faire en sorte que le rapport de la population à charge sur la population active, ne conduise pas à l’écrasement pur et simple de cette dernière, tel que c’est le cas actuellement, en rendant ainsi possible la création de nouveaux emplois.

C’est donc bel et bien, parce que les frontières furent fermées, que le chômage dans ce pays s’est installé durablement, parce qu’il est par le fait devenu structurel, jusqu’à faire les ravages d’aujourd’hui, qu’aucun des candidats au fauteuil, ne sera jamais en mesure de régler.

Ceci étant, on aurait pu croire qu’en n’ayant pas vu venir, ni l’Inde, ni la Corée du sud, ni la Chine, ni le Brésil, ni l’Afrique du sud, ni le renouveau de la Russie, les cadres politiques français auraient eu la prudence de tâcher de ne pas se faire surprendre une fois de plus, avec l’Afrique. Mais leurs préjugés racistes sont tels, et ils leurs sont si agréables, que ces messieurs ont bien l’intention de continuer à considérer qu’au moins ceux-là, compte tenu de ce qu’ils considèrent comme étant leur insuffisance génétique nominale, ne seront et pour la nuit des temps, jamais en mesure de leur contester leur suprématie. Mais ils se trompent...

Ne pas voir venir l’Afrique, sera la dernière faute, et la plus dramatique, qui sera celle de la classe politico-médiatique française car :

En 1950, époque du “temps béni des colonies”, le continent tout entier n’était fort que de 220 millions d’habitants. Soixante années plus tard seulement, et très exactement au premier semestre de l’année 2009, c’est alors qu’il a franchi le cap du milliard d’habitants, qu’il doublera, dans seulement les quarante années à venir...!

Qui peut croire que les classes dirigeantes françaises, pourront encore durablement s’offrir, leur si délicieux dénigrement du nègre...?

Paris, le 30 décembre 2011
Richard Pulvar

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