Un mois après avoir menacé d’abaisser les notes de quinze pays de la zone euro, l’agence de notation Standard &Poor’s fait durer le suspense sur les marchés et joue avec les nerfs des autorités. « Malgré son triple A, les investisseurs traitent aujourd’hui la France comme si elle était notée triple B », observe Jean-Michel Six, chef économiste pour l’Europe de l’agence américaine. Cette pique a eu le don d’agacer Bercy où l’on réplique qu’aux taux où se négocie la dette française sur les marchés (un peu plus de 3 %), « les investisseurs ne traitent pas du tout la France comme un pays de la catégorie BBB », à la capacité de remboursement tout juste satisfaisante. À l’Élysée, dans les cabinets ministériels, les salles de marchés ou les rédactions, chaque oracle en provenance de S&P est décortiqué, analysé, dans l’espoir d’y lire l’avenir. Les spéculations vont bon train sur la date du verdict.
IRIB
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