mardi 10 janvier 2012

Standard and Poor’s joue avec les nerfs de Bercy


Un mois après avoir menacé d’abaisser les notes de quinze pays de la zone euro, l’agence de notation Standard &Poor’s fait durer le suspense sur les marchés et joue avec les nerfs des autorités. « Malgré son triple A, les investisseurs traitent aujourd’hui la France comme si elle était notée triple B », observe Jean-Michel Six, chef économiste pour l’Europe de l’agence américaine. Cette pique a eu le don d’agacer Bercy où l’on réplique qu’aux taux où se négocie la dette française sur les marchés (un peu plus de 3 %), « les investisseurs ne traitent pas du tout la France comme un pays de la catégorie BBB », à la capacité de remboursement tout juste satisfaisante. À l’Élysée, dans les cabinets ministériels, les salles de marchés ou les rédactions, chaque oracle en provenance de S&P est décortiqué, analysé, dans l’espoir d’y lire l’avenir. Les spéculations vont bon train sur la date du verdict.

IRIB

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