jeudi 31 mai 2012

Les Européens n’ont plus envie d’unité!



IRIB Dans son rapport annuel, le think tank américain Pew Research Center fait le portrait d'une Europe nouvelle, ...

..marquée par la crise. Les divisions sur l'austérité, la monnaie unique ou encore les institutions européennes semblent être la nouvelle donne de l'Europe en 2012.Cette méfiance se reflète automatiquement dans l'euro. La monnaie unique génère un réel sentiment d'ambivalence. 17 pays l'ont adoptée mais près de la moitié considère aujourd'hui que c'est une mauvaise chose. Seules l'Allemagne et la Grèce sont persuadées de son apport positif. Paradoxalement,  il n'y a aucune volonté pour ces pays d'abandonner la monnaie unique et de retourner à leur monnaie de base. L'euro, le "je t'aime moi non plus" de l'Europe. Ce genre d'ambivalence n'existe pas chez les pays européens qui ne l'ont pas choisie (Grande-Bretagne, République Tchèque et Pologne).

Aucun d'entre eux ne souhaite d'ailleurs faire ce choix à terme.Le manque d'unité se traduit même jusque dans la crise en elle-même. Les pays restent divisés sur les réponses à y apporter. L'austérité en tête.  Elle a été le point central de la politique européenne ces derniers temps et pourtant, les Européens se déchirent à son sujet. 37% pensent que les politiques d'austérité devraient aller plus loin, 37% pensent qu'elles sont allées trop loin (Grande-Bretagne, République Tchèque et France) et 25 les considèrent comme ayant atteint le bon niveau. L'autre sujet de discorde vient des sauvetages financiers, symboles de la crise économique en Europe. De l'aide financière a bien été apportée à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce. Pour autant, certains pays ne sont pas pour. C'est le cas de l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne. Seuls les pays dits du sud y sont favorables, puisqu'ils pourraient prochainement en bénéficier (si ce n'est déjà le cas).

Et puis le projet européen représente le spectre d'une perte de souveraineté budgétaire. Un pays européen sur deux refuse d'ailleurs de donner plus de pouvoirs à l'Union européenne. La supervision de Bruxelles sur les budgets nationaux est de plus en plus mal vue. C'est le fameux Pacte fiscal auquel s'opposent ouvertement l'Allemagne, l'Espagne, la République Tchèque et la Grande-Bretagne. Il devrait prendre effet le 1er janvier prochain.

L'Europe a été fortement touchée par 4 ans de crise économique. Le Sud ayant été moins épargné que le Nord. Dans le combat, la Grèce essentiellement a perdu, outre de l'argent, une grande part de sa réputation. Dans un extrême inverse, l'Allemagne apparait comme le pays leader de l'Europe, capable d'engendrer une réelle dynamique pour ses partenaires dans sa foi en l'Union européenne, mais aussi dans sa capacité à trouver des réponses à la crise à l'image de sa chancelière Angela Merkel. La France arrive en deuxième position, même si son appréciation par chaque pays reste discutable et bien moins tranchée que pour son voisin allemand. La troisième marche du podium est occupée par la Grande-Bretagne. Loin du fantasme du Robert Schuman, l'Europe reste avant tout une composition d'électrons libres désireux de s'en sortir séparément avant de privilégier le groupe tout en utilisant ses forces. Deux visions inséparables pour autant, qui créent sans doute la force européenne de demain. Pour preuve, malgré les dissensions, 60% des pays de l'Europe voit l'union de façon positive.

Cette méfiance se reflète automatiquement dans l'euro. La monnaie unique génère un réel sentiment d'ambivalence. 17 pays l'ont adoptée mais près de la moitié considère aujourd'hui que c'est une mauvaise chose. Seules l'Allemagne et la Grèce sont persuadées de son apport positif. Paradoxalement,  il n'y a aucune volonté pour ces pays d'abandonner la monnaie unique et de retourner à leur monnaie de base. L'euro, le "je t'aime moi non plus" de l'Europe. Ce genre d'ambivalence n'existe pas chez les pays européens qui ne l'ont pas choisie (Grande-Bretagne, République Tchèque et Pologne). Aucun d'entre eux ne souhaite d'ailleurs faire ce choix à terme.

Le manque d'unité se traduit même jusque dans la crise en elle-même. Les pays restent divisés sur les réponses à y apporter. L'austérité en tête.  Elle a été le point central de la politique européenne ces derniers temps et pourtant, les Européens se déchirent à son sujet. 37% pensent que les politiques d'austérité devraient aller plus loin, 37% pensent qu'elles sont allées trop loin (Grande-Bretagne, République Tchèque et France) et 25 les considèrent comme ayant atteint le bon niveau. L'autre sujet de discorde vient des sauvetages financiers, symboles de la crise économique en Europe. De l'aide financière a bien été apportée à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce. Pour autant, certains pays ne sont pas pour. C'est le cas de l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne. Seuls les pays dits du sud y sont favorables, puisqu'ils pourraient prochainement en bénéficier (si ce n'est déjà le cas).

Et puis le projet européen représente le spectre d'une perte de souveraineté budgétaire. Un pays européen sur deux refuse d'ailleurs de donner plus de pouvoirs à l'Union européenne. La supervision de Bruxelles sur les budgets nationaux est de plus en plus mal vue. C'est le fameux Pacte fiscal auquel s'opposent ouvertement l'Allemagne, l'Espagne, la République Tchèque et la Grande-Bretagne. Il devrait prendre effet le 1er janvier prochain.

L'Europe a été fortement touchée par 4 ans de crise économique. Le Sud ayant été moins épargné que le Nord. Dans le combat, la Grèce essentiellement a perdu, outre de l'argent, une grande part de sa réputation. Dans un extrême inverse, l'Allemagne apparait comme le pays leader de l'Europe, capable d'engendrer une réelle dynamique pour ses partenaires dans sa foi en l'Union européenne, mais aussi dans sa capacité à trouver des réponses à la crise à l'image de sa chancelière Angela Merkel. La France arrive en deuxième position, même si son appréciation par chaque pays reste discutable et bien moins tranchée que pour son voisin allemand. La troisième marche du podium est occupée par la Grande-Bretagne. Loin du fantasme du Robert Schuman, l'Europe reste avant tout une composition d'électrons libres désireux de s'en sortir séparément avant de privilégier le groupe tout en utilisant ses forces. Deux visions inséparables pour autant, qui créent sans doute la force européenne de demain. Pour preuve, malgré les dissensions, 60% des pays de l'Europe voit l'union de façon positive.

Source : Atlanticionfo

vendredi 25 mai 2012

Echec du Sommet européen : Merkel dit non à Hollande!



IRIB- Le Sommet européen, qui s'est tenu, hier, à Bruxelles, s'est achevé, sans accord réel sur la méthode à suivre, pour tenter de restaurer la confiance dans la monnaie unique. Il n'avait pas vocation en lui-même à fournir des résultats, mais avait plutôt pour objectif de rassembler des idées en vue du prochain sommet du Conseil de l'Europe, le 28 juin prochain.
Selon des sources de Sky News, cependant, le dîner a permis de mettre en évidence les clivages profonds qui existent entre la chancelière Angela Merkel et le président français François Hollande au sujet de la méthode pour résoudre la crise.

Comme il l'avait promis, Hollande a proposé l'émission d'euro-obligations mutuellement garanties par les 17 pays de la zone euro pour permettre de réduire les taux d'emprunt des pays de la zone les plus en difficulté. La chancelière s'est résolument opposée à cette idée, qu'elle a jugée contraire aux lois européennes. Elle estime que la mutualisation des dettes détournerait les gouvernements de pays en difficulté comme la Grèce de la voie de la réduction des déficits. «A part cela, je ne crois pas qu'elles pourraient contribuer à stimuler la croissance dans la zone euro», a-t-elle déclaré, tout en acceptant l'idée d'obligations conjointes de court terme.
Hollande a également suggéré que le nouveau fonds de sauvetage de l'Europe puisse pomper dans les réserves de la Banque Centrale Européenne pour injecter de l'argent dans les banques en difficulté, pour éviter un autre «credit crunch». La chancelière a affirmé de son côté qu'une telle mesure pourrait créer un précédent dangereux.

Le président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, s'est rangé du côté de l'Allemagne, estimant que les euro-bonds n'étaient admissibles que dans le cas d'un scenario de «fin du processus» d'intégration fiscale. Draghi a précisé aux journalistes qu'il n'avait pas été question de modifier le mandat de la BCE durant les débats, ni de donner au MES la possibilité de prêter de l'argent aux banques en difficulté. «Pour moi, les euro-obligations ne doivent pas être un point d'aboutissement, comme le souhaite Madame Merkel, mais un point de départ dans l'intégration», a déclaré Hollande aux journalistes à la fin du sommet. «le débat va se poursuivre».

De son côté, la Chancelière Angela Merkel a réitéré le souhait que la Grèce demeure dans la zone euro : «Nous voulons que la Grèce reste dans l'euro mais nous insistons pour qu'elle se conforme aux engagements qu'elle a accepté de prendre». Cette semaine, la Bundesbank avait affirmé qu'un «Grexit» serait très perturbant mais «surmontable».

Ce message s'adressait en particulier à Alexis Tsipras, le leader de Syriza, le parti de la gauche grecque qui a obtenu 16% lors des élections législatives, et qui prône l'arrêt des mesures d'austérité. Dans une déclaration du "Wall Street journal", Tsipras avait fait du chantage à l'Europe, en indiquant que l'arrêt du versement du plan de sauvetage à la Grèce entrainerait des défauts désordonnés qui provoqueraient l'effondrement du système bancaire européen. Selon le "Daily Telegraph", le représentant de l'Allemagne au Conseil d'Administration de la BCE, Jürg Asmussen, a pris la tête d'un groupe d'experts, pour préparer la gestion de crise.

jeudi 24 mai 2012

La Bourse de Paris sous les 3.000 points

La Bourse de Paris a perdu encore du terrain mercredi après-midi. A 16h40, elle est passé sous les 3.000 points (-2,77%), à peine une heure avant la clôture, dans un marché en plein doute quant à la possibilité d'une sortie de la Grèce de l'euro, avant un sommet européen. L'indice CAC 40 est ainsi descendu à 2.998,68 points, dans un volume d'échange faible de 1,907 milliard.

lundi 21 mai 2012

Vent de panique et fuite des capitaux en Grèce et en Espagne


Le scénario du pire pour la zone euro serait en train de devenir réalité : le bank run, la panique bancaire, touche désormais de plein fouet la Grèce et semble s'étendre à l'Espagne.
Les Grecs auraient retiré entre 2,5 et 3 milliards d'euros de leurs comptes en banque depuis les élections du 6 mai, avec un pic à 800 millions d'euros pour la seule journée du lundi 14 mai. Depuis 2009, ce sont en moyenne 2,5 milliards d'euros qui ont quitté le pays chaque mois. Pragmatiques, les investisseurs se préparent eux aussi à une sortie de la Grèce de la zone euro. Les grands acteurs financiers de la City, comme Barclays ou HSBC, ont déjà adapté leurs systèmes informatiques à un retour de la drachme.
En Espagne, la principale inquiétude porte sur la fragilité du système bancaire. L'agence américaine de notation financière Moody's a dégradé, jeudi 17 mai, la note de seize banques. Certains établissements sont désormais rangés dans la catégorie des obligations pourries. Au-delà, c'est toute la péninsule qui fait face à la défiance des investisseurs. Les taux d'emprunt de la dette souveraine ont dépassé 6 %. Un niveau insoutenable pour l'Espagne.
 Source: Le Monde

dimanche 20 mai 2012

Grèce : la stratégie de la terreur de la BCE !



IRIB-En annonçant sa décision de ne plus fournir de liquidités à certaines banques grecques. la BCE a sciemment provoqué un début de panique.

Comme le très sérieux journal Les Échos vient de l’écrire sur son site,« la panique n’a pas encore totalement gagné la Grèce mais cela y ressemble ».
La Banque centrale européenne (BCE) a en effet confirmé avoir cessé de fournir des liquidités à certaines banques grecques sous-capitalisées. Du coup, des Grecs, de plus en plus nombreux, multiplient les retraits aux guichets des banques. Bien entendu, le journal économique français y voit la preuve que les Grecs « sont de plus en plus nombreux à redouter une sortie de l’euro et un retour à la drachme ». Et il précise que « les Grecs souhaitent majoritairement rester dans la zone euro, même si 47,4% d’entre eux commencent à croire à l’éventualité d’une sortie, selon un sondage. »
Le motif invoqué est que le FMI ne souhaite pas travailler avec le nouveau gouvernement nommé de manière transitoire pour expédier les affaires courantes.

Il n’en demeure pas moins que cette annonce inhabituelle ne peut faire l’objet que de surinterprétations et de supputations. Si l’institution de Washington avait voulu préserver la sérénité de la campagne électorale, il se serait tout bonnement limité à ne rien dire. On imagine assez volontiers les fantasmes d’isolement et d’apocalypse avec lesquels cette « suspension des contacts » peut être commentée par les grands médias du système en Grèce et en Europe.

Rappelons que M. Papademos, Premier ministre grec, n’a été élu par personne mais choisi par la Commission européenne et Goldman Sachs pour être le « dictateur » de la Grèce.Dans une lettre rendue publique aujourd’hui, il prophétise la même Apocalypse que celle que ses congénères avaient promise à la Suède il y a 9 ans. Il affirme que « le rejet unilatéral des obligations contractuelles serait désastreux pour la Grèce et conduirait inévitablement le pays hors de la zone euro et probablement hors de l’Union européenne (UE) ».Je ne suis évidemment pas d’accord avec le « désastre » promis mais je note avec intérêt que le Premier ministre grec souligne lui-même la corrélation entre « sortie de l’euro » et « sortie de l’UE’.

Si j’avais un conseil à donner à nos amis grecs, ce serait d’examiner très précisément ce qui s’est passé en Suède à partir du 15 septembre 2003, lendemain du jour où le fier peuple suédois, digne de son histoire, a refusé l’euro et a préféré conserver la couronne suédoise. Depuis lors, la Suède a connu un taux de croissance économique 60% supérieur à celui de la France et près de 80% supérieur à celui de la zone euro.

Il y a quelque 2 500 ans, la Grèce fut le premier pays d’Europe à inventer la démocratie.Il faut espérer qu’au XXIe siècle, la Grèce sera fidèle à son histoire et qu’elle sera en conséquence le premier pays d’Europe à quitter le pillage programmé de l’euro et à se libérer de cette prison des peuples qu’est la prétendue « Union européenne ».

François ASSELINEAU
Président de l'UPR

Marinaleda, village autogestionnaire, une utopie anticapitaliste



Les journalistes et les politiciens nous répètent sans cesse qu’il n’existe pas d’autre modèle que le capitalisme, pas d’autres perspectives que le libéralisme et la loi du marché, qu’il n’y a aucune alternative.
Et pourtant, en Espagne, il y a une petite ville anticapitaliste qui résiste à l’idéologie dominante, cette ville c’est Marinaleda ! Dans la campagne Andalouse des environs de Séville, ses 2700 habitants appliquent le droit au logement, au travail, à la santé et à l’éducation.
Cette aventure particulière commence en 1979 par une victoire aux élections du Collectif Unitaire Des Travailleurs. Après de nombreuses luttes, les habitants parviennent à exproprier une partie des terres agricoles en friche, afin de disposer de leurs outils de travail. Ils construisent ensuite une usine de conserve de légumes sous forme de coopérative qui ne redistribue pas les bénéfices ; ils servent à créer de l’emploi et à améliorer la vie des habitants. Dans le même temps, la ville se dote d’une chaine de télé et de radio locale pour lutter contre la propagande médiatique des groupes de pression économique qui déforment l’information.
C’est la cupidité qui a plongé le monde dans la crise, c’est le carriérisme et la professionnalisation des élus qui a éloigné les citoyens de la politique et les politiques des citoyens. A Marinaleda, le maire et ses adjoints ne touchent aucune rémunération, et s’engagent par contrat à être les derniers à percevoir un quelconque bénéfice ou avantage d’une décision prise par le conseil municipal auquel tout le monde peut assister. De toute façon, ce ne sont que des porte-paroles de la volonté générale : car, ici, tous les élus sont révocables par simple vote des habitants. Toutes les questions importantes sont soumises à la concertation et au vote populaire.
Ce modèle est transposable dans d’autres villes sans aucune restriction. Il ne s’agit que de volonté collective, de conscience citoyenne et de volonté commune. Il faut sortir de l’individualisme et du chacun pour soi. A Marinaleda le salaire des travailleurs, quel que soit le poste qu’ils occupent, est de 47 euros par jour soit 1128 euros par mois ! Mais le loyer des maisons est de 15 euros par mois, la crèche de 12 euros par mois, cantine comprise, et l’abonnement à la piscine de 3 euros à l’année ! Il n’y a pas besoin de policiers, car tout est construit par et pour les gens du village et il n’y a aucune raison de dégrader ce qui a été construit par tous avec des budgets approuvés par l’ensemble des citoyens.
C’est beau, mais certains ne l’acceptent pas. Oser construire un modèle alternatif indépendant du modèle mis en place et contrôlé par nos élites aux ordres du capital n’est pas du gout de tout le monde. Le maire a été victime de deux attentats de l’extrême droite, il a aussi été en prison et a subi des menaces et des intimidations. Le combat a duré des années et la population n’a pas hésiter à faire une grève de la faim.
Marinaleda fonctionne en démocratie directe et participative dont on nous parle mais que personne n’est pressée d’appliquer. Tous les aspects de la vie sociale, politique et économique de la commune y sont discutés et mis en œuvre collectivement par les citoyens.
Juan Manuel Sánchez Gordillo, maire de Marinaleda, est un militant de la gauche anticapitaliste. Depuis plus de 30 ans, il est régulièrement réélu mais n’est avant tout que le porte-parole de la volonté générale d’un village dont le fonctionnement est pensé comme une globalité.