dimanche 12 août 2012

L’euro aura bien joué son rôle, pour la régression sociale!



La spirale infernale de l'austérité, de la pauvreté et de la faillite se met doucement  en place, dans cette Europe dite développée socialement. On va dans le mur, à vitesse constante, sans freins, et en klaxonnant, comme si on avait gagné avec les plans d'austérité.

Les plus fragiles sont touchés, en premier : Grèce, Portugal, Espagne, Italie, Irlande, Chypre... Ils n'ont aucune chance de rembourser leur dette. Puis, viendront la France, l'Allemagne, très dépendantes de ces pays, pour leurs exportations…

L'Euro et la crise sont une construction machiavélique des financiers et des gouvernements néolibéraux, pour "la revanche sociale" et la captation de l'argent des peuples. Par la dérégulation et la mondialisation, délocaliser, chez les pauvres, pour faire augmenter chômage et pauvreté chez nous. Puis, baisser l'impôt des riches, pour organiser des déficits, emprunter, pour augmenter la dette et les intérêts qui seront payés par l'augmentation de la fiscalité sur les populations, puis, la baisse des revenus et de la protection sociale.

Mais cette austérité appauvrit le peuple. Il y aura moins de rentrées fiscales (impôts, TVA…), car il consomme moins. Et c'est ainsi que les plans d'austérité provoquent l'inverse de l'effet recherché : le déficit se creuse, la dette augmente et les intérêts gonflent encore ( 52 Milliards cette année pour la France, pour 1.800 Milliards de dette ! ). Il faut donc encore plus d'austérité et vendre les "bijoux de famille" (privatisations), pour plus de pauvreté …et peut être mourir guéri. Les peuples grecs et espagnols sont, actuellement, dans cette tourmente.

Et comme l'Euro interdit à chaque gouvernement de financer ses déficits, par sa banque centrale, ou de dévaluer, pour redevenir compétitif à l'export, dette et récession agissent comme un garrot qui étrangle, petit à petit, le pays et son peuple.

L'Euro, monnaie forte, faite pour l'économie allemande, mais aussi, pour les rentiers, financiers et spéculateurs, a, progressivement, tué la croissance et l'économie de l'Europe développée, grâce à la mondialisation et aux paradis fiscaux. La monnaie unique aura épuisé et appauvri ses peuples, au grand bénéfice des financiers et des multinationales, qui eux, commencent à quitter le navire Euro, avant sa mort programmée, suite à une lente agonie.

La torture économique imposée par l'Euro et la mondialisation auront eu le résultat espéré, par 30 ans de vague néolibérale : arrêter tout développement social et humain, dans le monde, et provoquer une récession sociale de grande ampleur, dans sa partie la plus développée, l'Europe de l'Ouest.

Pour le moment, les privilégiés de la planète ont gagné. Grâce à la dérégulation de l'économie, aux délocalisations et à une mondialisation néocolonialiste et néo-esclavagiste, qui interdit tout développement social, dans les pays pauvres, l'internationale des spéculateurs et des multinationales a réussi à capter tous les bénéfices du travail humain, ne laissant aux populations que les miettes nécessaires, pour consommer les produits à grand profit, fabriqués par les pauvres.

On sait que l'humanité avance, très lentement, vers la liberté et le progrès social, de trois pas en avant, suivis de deux en arrière. Et que dans les phases de recul, comme en Europe, depuis les années 80, les révoltes populaires généreuses et désordonnées ne suffisent pas à rétablir cette marche en avant de l'homme, si elles ne sont pas porteuses d'un projet démocratique, réellement, alternatif et cohérent, c'est-à-dire, progressiste et humaniste.

"Los indignados" et les mouvements altermondialistes nous en apportent la preuve. Et en France, l'arrivée de la Gauche au pouvoir n'est qu'une alternance néolibérale de plus, pour une austérité "partagée" …,avant que les riches ne fuient.

En tous cas, dans le grand casino mondial de la manipulation monétaire, l'Euro aura bien joué son rôle : casser le développement social et humain de l'Europe de l'Ouest, sans avoir recours à la guerre.

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