mardi 4 septembre 2012

La résistance se forme en Espagne!



Tous les acquis sociaux sont menacés en Espagne...

Après les réductions des salaires des fonctionnaires, après la réduction drastique des subventions versées pour la préservation des mines, après de nombreuses autres attaques, le gouvernement s'en prend au système de santé des sans papier.Avant le décret scélérat qui s'applique à partir du 1er septembre 2012, le système de santé espagnol était l'un des plus solidaires de l'Europe !« Lorsque l’on vit en Espagne, la santépublique est gratuite, que l’on soit travailleur ou chomeur. On ne paye rien*, qu'il s'agisse d'une consultation pour une otite ou un accouchement à l'hôpital. »
Tout ceci est du passé....

Les sans papier sont exclus de ce système ;Voici les enjeux de ce retour en arrière, expliqué par les résistants en colère :
« Le plus grave dans cette réforme du système de santé, c’est précisément qu’elle passe d’un système universel de droits des personnes, basé sur des valeurs comme la solidarité sociale (« Je peux rester au chômage », « Je peux tomber malade alors que je suis au chômage », « Aujourd’hui pour toi, demain pour moi ») et de justice sociale (« Toute personne a le droit à l’éducation et à la santé », « Garantir des droits à tous est le meilleur moyen pour créer une société meilleure ») à un soi-disant système dans lequel chacun reçoit ce qu’il paie, et doit justifier de sa qualité d’« asssuré(e) », qu’il possède une assurance qui le couvre face à la possibilité de tomber malade ou de recourir à des soins de santé. Le recul des droits des citoyens est manifeste, sans pour autant permettre de réaliser d’économies significatives.

Alors qu'un décret va limiter l'accès gratuit au système de santé publique pour les immigrés en situation irrégulière, ces objecteurs de conscience s'engagent.  »

Face à ce recul social sans précédent, des professionnels de santé ont décidé de signer et de diffuser une plateforme de désobéissance citoyenne. Plus de 1000 professionnels de santé continueront à soigner sans faire de distinction en fonction des origines nationales des patients. Des régions comme le Pays Basque et l'Andalousie entrent en résistance en refusant de faire appliquer la réforme de santé.... Pour le gouvernement central espagnol, la désobéissance des personnels de santé est illégale... Il s'apprête à poursuivre en justice les défenseurs de la santé gratuite. Qui gagnera le bras de fer ? Ce gouvernement qui obéit aux diktats de l'Union européenne imposant la réduction des déficits publics ou celles et ceux qui ne veulent pas que leur pays fasse un bond en arrière ?

Cette décision gouvernementale espagnole est inique et dangereuse car comme l'expliquent des résistants : la fin de la santé publique gratuite c'est le risque de voir revenir des épidémies qui ne font pas de différences entre les sans papier et les nationaux !

Jean-François Chalot

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