mercredi 19 septembre 2012

France : l'emploi, en chute libre



IRIB- Le cap des 3 millions de chômeurs est dépassé. En dépit des mesures conjoncturelles que le gouvernement s'apprête à adopter, la situation va continuer de se dégrader.

Jusqu'au retour de la croissance. «L'année prochaine, quel sera le taux de chômage ? Personne ne le sait. Les 3 millions de demandeurs d'emploi, c'est déjà fait. Les chiffres de juillet sont dépassés. Ce n'est pas la peine de s'interroger sur le taux de 10 % : c'est déjà fait». En balançant cette mauvaise nouvelle, sur Radio J, le 2 septembre, Michel Sapin, le ministre du Travail, a voulu faire toute la lumière sur la descente aux enfers du marché du travail français. Histoire qu'on n'en attribue pas la responsabilité au tout jeune gouvernement socialiste. À sa décharge, celui-ci peut faire valoir que, à la demande du gouvernement Fillon, les groupes PSA, Sanofi, ArcelorMittal, Air France, Rio Tinto, Doux, Carrefour et quelques autres avaient repoussé, après la présidentielle, les milliers de suppressions de postes, qu'ils estimaient indispensables, pour améliorer des résultats dégradés. Ces plans ont fleuri, à partir de la fin de juin. Cela ne rassérénera, ni l'Élysée, ni Matignon, mais il faut rappeler que, malgré son taux enviable de 5,5 %, l'Allemagne se prépare à remettre en route son système de chômage, à temps partiel, en raison de la dégradation de son marché du travail. Et que le Royaume-Uni compte 1 million d'emplois, à temps partiel, de plus qu'en 2008. Sans parler de l'Espagne, où l'on recense pas moins de 4,63 millions de sans-emploi !

François Hollande, en tête, les socialistes se souviennent de leur cauchemar de 1992, quand François Mitterrand et Pierre Bérégovoy, son Premier ministre, bataillaient, pour éviter de franchir le seuil des 3 millions de chômeurs. Ils n'y parvinrent pas, et la gauche fut chassée du pouvoir, un an plus tard...

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