samedi 31 mars 2012

Onze millions de pauvres en France, la misère pour les uns l'opulence pour d'autres.


Onze millions de Français dans la pauvreté, à moins de 954 euros par mois, y compris parmi les personnes ayant un travail. C'est le constat inquiétant de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion. Peut-on continuer ainsi ?

La pauvreté concernerait plus de 11 millions de personnes en France révèle l'observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale en se basant sur une vingtaine d'indicateurs datant de 2009.

L'Onpes constate que le taux de pauvreté n'a cessé d'augmenter de 2004 à 2009, passant de 12,6% de la population à 13,5%.

La pauvreté est encore plus marquée chez les familles monoparentales et chez les jeunes de 18 à 24 ans.

Le taux de pauvreté est de à 32% dans les zones urbaines sensibles (ZUS) et un jeune sur deux de moins de 25 ans habitant en zone urbaine sensible est pauvre.

Bien que le milieu rural soit moins touché, le taux de pauvreté y est de 14%, il s'agit principalement de néo-ruraux et de paysans paupérisés.

L'Onpes relève que 7% de la population travaille et se trouve néanmoins en dessous du seuil de 954 euros par mois. Ce phénomène ne fait que s'accentuer. Les plus touchées sont les femmes seules avec enfant, notamment dans les secteur du service à la personne, la restauration, l'agriculture.

Le secrétaire général de l'Onpes, Didier Gelot explique cette augmentation de la pauvreté par notamment la raréfaction des CDI au profit du travail à temps partiel et aux CDD depuis les années 2000. Didier Gelot estime que, sans aides sociales, le taux de pauvreté serait de 20%.

Mais alors comment ne pas s'interroger quand on constate que pas un candidat ne met cette question sur la table. En effet est-il tolérable que des millions de travailleurs soient en état de précarité alors que la finance internationale exhibe sans aucune pudeur sa réussite.

Comment ne pas s'interroger quand on constate que pas un candidat ne fait le moindre lien entre la misère des uns et l'opulence affichée sans retenue par ceux qui nous demandent de faire des efforts et de se serrer la ceinture.
Combattre la misère, la précarité c'est combattre pour un droit fondamental : le droit au travail.

Car le droit au travail est le seul véritable droit sérieux que le travailleur ait dans une société fondée sur l'exploitation. Cependant, ce droit lui est enlevé à chaque instant.
Mais alors comment comprendre que la question des salaires et de l'emploi ne soient pas au centre de tous les débats.

Notes :
L'HEURE APPROCHE

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