IRIB Dans son rapport annuel, le think tank américain Pew Research Center fait le portrait d'une Europe nouvelle, ...
..marquée par la crise. Les divisions sur l'austérité, la monnaie unique ou encore les institutions européennes semblent être la nouvelle donne de l'Europe en 2012.Cette méfiance se reflète automatiquement dans l'euro. La monnaie unique génère un réel sentiment d'ambivalence. 17 pays l'ont adoptée mais près de la moitié considère aujourd'hui que c'est une mauvaise chose. Seules l'Allemagne et la Grèce sont persuadées de son apport positif. Paradoxalement, il n'y a aucune volonté pour ces pays d'abandonner la monnaie unique et de retourner à leur monnaie de base. L'euro, le "je t'aime moi non plus" de l'Europe. Ce genre d'ambivalence n'existe pas chez les pays européens qui ne l'ont pas choisie (Grande-Bretagne, République Tchèque et Pologne).
Aucun d'entre eux ne souhaite d'ailleurs faire ce choix à terme.Le manque d'unité se traduit même jusque dans la crise en elle-même. Les pays restent divisés sur les réponses à y apporter. L'austérité en tête. Elle a été le point central de la politique européenne ces derniers temps et pourtant, les Européens se déchirent à son sujet. 37% pensent que les politiques d'austérité devraient aller plus loin, 37% pensent qu'elles sont allées trop loin (Grande-Bretagne, République Tchèque et France) et 25 les considèrent comme ayant atteint le bon niveau. L'autre sujet de discorde vient des sauvetages financiers, symboles de la crise économique en Europe. De l'aide financière a bien été apportée à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce. Pour autant, certains pays ne sont pas pour. C'est le cas de l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne. Seuls les pays dits du sud y sont favorables, puisqu'ils pourraient prochainement en bénéficier (si ce n'est déjà le cas).
Et puis le projet européen représente le spectre d'une perte de souveraineté budgétaire. Un pays européen sur deux refuse d'ailleurs de donner plus de pouvoirs à l'Union européenne. La supervision de Bruxelles sur les budgets nationaux est de plus en plus mal vue. C'est le fameux Pacte fiscal auquel s'opposent ouvertement l'Allemagne, l'Espagne, la République Tchèque et la Grande-Bretagne. Il devrait prendre effet le 1er janvier prochain.
L'Europe a été fortement touchée par 4 ans de crise économique. Le Sud ayant été moins épargné que le Nord. Dans le combat, la Grèce essentiellement a perdu, outre de l'argent, une grande part de sa réputation. Dans un extrême inverse, l'Allemagne apparait comme le pays leader de l'Europe, capable d'engendrer une réelle dynamique pour ses partenaires dans sa foi en l'Union européenne, mais aussi dans sa capacité à trouver des réponses à la crise à l'image de sa chancelière Angela Merkel. La France arrive en deuxième position, même si son appréciation par chaque pays reste discutable et bien moins tranchée que pour son voisin allemand. La troisième marche du podium est occupée par la Grande-Bretagne. Loin du fantasme du Robert Schuman, l'Europe reste avant tout une composition d'électrons libres désireux de s'en sortir séparément avant de privilégier le groupe tout en utilisant ses forces. Deux visions inséparables pour autant, qui créent sans doute la force européenne de demain. Pour preuve, malgré les dissensions, 60% des pays de l'Europe voit l'union de façon positive.
Cette méfiance se reflète automatiquement dans l'euro. La monnaie unique génère un réel sentiment d'ambivalence. 17 pays l'ont adoptée mais près de la moitié considère aujourd'hui que c'est une mauvaise chose. Seules l'Allemagne et la Grèce sont persuadées de son apport positif. Paradoxalement, il n'y a aucune volonté pour ces pays d'abandonner la monnaie unique et de retourner à leur monnaie de base. L'euro, le "je t'aime moi non plus" de l'Europe. Ce genre d'ambivalence n'existe pas chez les pays européens qui ne l'ont pas choisie (Grande-Bretagne, République Tchèque et Pologne). Aucun d'entre eux ne souhaite d'ailleurs faire ce choix à terme.
Le manque d'unité se traduit même jusque dans la crise en elle-même. Les pays restent divisés sur les réponses à y apporter. L'austérité en tête. Elle a été le point central de la politique européenne ces derniers temps et pourtant, les Européens se déchirent à son sujet. 37% pensent que les politiques d'austérité devraient aller plus loin, 37% pensent qu'elles sont allées trop loin (Grande-Bretagne, République Tchèque et France) et 25 les considèrent comme ayant atteint le bon niveau. L'autre sujet de discorde vient des sauvetages financiers, symboles de la crise économique en Europe. De l'aide financière a bien été apportée à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce. Pour autant, certains pays ne sont pas pour. C'est le cas de l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne. Seuls les pays dits du sud y sont favorables, puisqu'ils pourraient prochainement en bénéficier (si ce n'est déjà le cas).
Et puis le projet européen représente le spectre d'une perte de souveraineté budgétaire. Un pays européen sur deux refuse d'ailleurs de donner plus de pouvoirs à l'Union européenne. La supervision de Bruxelles sur les budgets nationaux est de plus en plus mal vue. C'est le fameux Pacte fiscal auquel s'opposent ouvertement l'Allemagne, l'Espagne, la République Tchèque et la Grande-Bretagne. Il devrait prendre effet le 1er janvier prochain.
L'Europe a été fortement touchée par 4 ans de crise économique. Le Sud ayant été moins épargné que le Nord. Dans le combat, la Grèce essentiellement a perdu, outre de l'argent, une grande part de sa réputation. Dans un extrême inverse, l'Allemagne apparait comme le pays leader de l'Europe, capable d'engendrer une réelle dynamique pour ses partenaires dans sa foi en l'Union européenne, mais aussi dans sa capacité à trouver des réponses à la crise à l'image de sa chancelière Angela Merkel. La France arrive en deuxième position, même si son appréciation par chaque pays reste discutable et bien moins tranchée que pour son voisin allemand. La troisième marche du podium est occupée par la Grande-Bretagne. Loin du fantasme du Robert Schuman, l'Europe reste avant tout une composition d'électrons libres désireux de s'en sortir séparément avant de privilégier le groupe tout en utilisant ses forces. Deux visions inséparables pour autant, qui créent sans doute la force européenne de demain. Pour preuve, malgré les dissensions, 60% des pays de l'Europe voit l'union de façon positive.
Source : Atlanticionfo