mardi 16 avril 2013

Vers un « printemps européen » ?


Deux documents évoquant les problèmes de la politique économique, ont été portés à la connaissance du public en Europe. Le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires Olli Rehn a présenté une analyse de la situation économique dans 13 pays membres de l’UE, rapportent les médias. L’Organisation internationale du Travail a de son côté publié un rapport sur la situation du marché de l’emploi dans l’Union européenne. Si les sujets, auxquels sont consacrés ces deux rapports, ne sont pas nouveaux, les conclusions de leurs auteurs sont dignes d’intérêt.

Selon l’expression du journal allemand Neues Deutschland, le gouvernement espagnol a encore reçu une « douche froide ». Le commissaire Olli Rehn a exigé que l’Espagne et la Slovénie revoient en urgence leur politique économique. Les réformes en Espagne sont « défaillantes », selon lui, et elles sont excessivement lentes. Le taux de chômage a déjà atteint 26%, et 56% parmi les jeunes.

En l’occurrence, la position de Bruxelles coïncide avec l’opinion des analystes, même espagnols. Le rapport venant d’être présenté par l’Organisation internationale du Travail sise à Genève, souligne qu’à cause du taux de chômage élevé dans certains pays européens les tensions sociales risquent de s’accentuer. C’est sous la direction de l’économiste espagnol Miguel Ángel 
Malo que ce rapport a été rédigé.

Les hommes politiques européens et les experts ont de nombreuses de raisons d’être inquiets, notamment en ce qui concerne une probable explosion sociale.:

« Je crois qu’il ne faut quand-même pas s’attendre à une explosion. Mais si les motifs de préoccupation existent. Tout ne dépend pas des autorités. La croissance peut être stimulée dans une certaine mesure, mais il est impossible de la garantir au niveau administratif. A bien des égards, c’est le temps qu’il faut pour que l’économie revienne à la normale », selon Sergueï Outkine, directeur du département intégration de l’Institut russe de l’économie mondiale et des relations internationales
Ceux qui défendent les intérêts des travailleurs, par exemple Thomas Händel, eurodéputé du parti allemand Die Linke, s’opposent à la politique économique néolibérale.

« L’Europe s’obstine à suivre le cap mis sur le néo-libéralisme. Par conséquent, ce sont les autres qui profitent des avantages du libre échange, de la libre circulation des capitaux. Il s’agit cependant des questions sociales et notamment de la possibilité d’exercer un emploi décent comme objectif dans la vie. Un emploi qui tirera les gens de la pauvreté en les rendant autonomes. Voici ce que manque l’Europe aujourd’hui ».
Certains évoquent la probabilité d’un « printemps européen », écrit le magazine allemand Cicero. On constate en effet des prémices de ce « printemps », qui est politique. 

Oleg Severguine 

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