vendredi 4 janvier 2013

Ayrault appelle les Français à accepter la mondialisation



La France doit tirer parti de la mondialisation et encourager la prise de risque sans renier son modèle économique et social, qui doit être «renouvelé», estime le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dans une tribune publiée jeudi par Le Monde. Ce long texte précise le cap du gouvernement, qui entame avec son premier conseil des ministres de l'année douze mois difficiles sur le plan économique avec une feuille de route pour les six mois à venir.
«La France est à la croisée des chemins», écrit Jean-Marc Ayrault, qui souligne que le modèle politique, social et économique fondé depuis deux siècles est aujourd'hui fragilisé par les inégalités, la dette publique et le chômage. La montée des extrêmes dans les urnes et la défiance qui «paralyse nos relations sociales et politiques» obligent également la France à réinventer son modèle, sans rupture mais en refusant un prétendu «âge d'or», ajoute-t-il.

«La mondialisation est l'occasion d'élargir la diffusion de nos produits»

«La crise que nous traversons est d'abord économique et sociale. La tentation est grande d'en reporter la responsabilité sur autrui, d'accuser la libéralisation des échanges commerciaux et financiers, la concurrence des pays à bas coûts et les politiques conduites en Europe», poursuit le Premier ministre.
Il s'agit là d'une charge contre l'extrême droite et le Front de gauche, qui utilisent souvent ces arguments, mais aussi d'une pique à l'encontre du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, chantre de la «démondialisation». Certes, souligne Jean-Marc Ayrault, «il n'est pas question de nier les dangers du néolibéralisme et du capitalisme financier», qui doit être régulé avec l'adoption de règles sociales et fiscales communes à l'échelle européenne.
«Mais n'oublions pas que la mondialisation est aussi l'occasion d'élargir la diffusion de nos produits, d'attirer des entreprises et des emplois et de bénéficier d'innovations venues d'ailleurs», ajoute-t-il. «La France, avec ses 120.000 entreprises exportatrices et sa créativité intacte, n'a aucun intérêt à se replier sur elle-même.»

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