mercredi 28 décembre 2011

Pékin et Tokyo veulent moins dépendre du dollar


Le Japon et la Chine disent vouloir réduire leur dépendance au dollar et, ce faisant, diminuer les risques monétaires et les coûts commerciaux. Petit à petit, le Yuan chinois grignote la suprématie du Dollar américain et la Chine, devenue deuxième puissance économique mondiale, entend accroître progressivement l'influence de sa monnaie, le Yuan.

Ce dernier est promu activement en tant qu'alternative au Dollar, en priorité sur les marchés asiatiques.

Ainsi, hier, la Chine a signé avec le Japon, une série d'accords à forte portée symbolique : les deux plus grandes économies asiatiques (et 2ème et 3ème PIB mondiaux derrière les Etats-Unis) sont convenus d'encourager le règlement de leurs échanges bilatéraux en Yuans chinois ou en Yens japonais plutôt qu'en Dollars américains.

De plus, le Japon a indiqué qu'il allait acheter dès 2012 des obligations libellées en Yuans, sans doute pour des montants modestes pour commencer, afin de diversifier ses réserves de change.

En matière économique et commerciale, le Japon entend soigner tous ses partenaires, Tokyo a donné hier des gages à son plus grand partenaire commercial, la Chine.

A l'issue de la rencontre, à Pékin, entre le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda et son homologue chinois Wen Jiabao, le gouvernement japonais a annoncé qu'il encouragerait l'utilisation directe du yen et du yuan dans les transactions transfrontalières entre les deux pays.

Le Japon va souscrire à l'achat d'obligations chinoises l'an prochain, a ajouté le gouvernement japonais. Le Japon et la Chine disent vouloir réduire leur dépendance au dollar et, ce faisant, diminuer les risques monétaires et les coûts commerciaux.

Selon le ministre japonais des Finances Jun Azumi, « étant donné l'énorme volume commercial entre les deux plus grandes économies d'Asie, cet accord est beaucoup plus significatif que tous les autres accords que la Chine a signés avec d'autres pays », a commenté un économiste basé à Pékin, Ren Xianfang.

Les experts estiment aujourd'hui que les réserves de change du Japon, les deuxièmes plus importantes après celles de la Chine, sont mûres pour une diversification.

Irna

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